KILAFEE n°12 – Octobre 2022 : Layal Baalbaki & Fabricio Carminati : des chiffres et des lettres
10.09.2022
Quand je démarre une interview Kilafee, je commence par des questions faciles, genre tu as quel âge, histoire de briser la glace. Si je les avais rencontrés il y a deux ans, Layal en avait 32 ans, et Fabricio, 54. 4x8 et 6x9… ressemblants et différents. Aujourd’hui, c’est 90 ans à eux deux. 34 et 56, ça s’emboite bien. Mais bien sûr, ils ne sont pas « ensemble dans la vie » : s’ils partagent ce #Kilafee c’est pour une tout autre raison : ils sont premiers en nombre… 110 participants à leur nouvelle soirée Alumni & conjoints d’Essec et d’ailleurs ! (la prochaine est le 13/10 !)
Sont-ils les premiers ? Pas tout à fait : s’ils embarquent les Alumni du club Essec Alumni Côte d’Azur dans une nouvelle aventure, c’est à la suite de leurs aînés (j’en ai connu quelques-uns : Marc Ugolini, Carole Pachiaudi Bancel, Laurence Nahmias, Caroline Marcoux, Alexis Touzé).
Premiers, mais pas tout seuls, ils ont aussi la conviction que ce serait une bonne idée de collaborer avec les alumni d’autres écoles présents sur la Côte d’Azur… ils ont approché HEC, ESCP, EM Lyon, INSEAD, Centrale-Supélec, Sciences Po, EDHEC, EURECOM, Arts & Métiers, dont plusieurs sont venus aider à l’organisation de leur troisième soirée (*).
Premiers et pas tout seuls donc, ils additionnent des énergies et des idées. Cette collaboration inter grandes écoles - Fanny Brothier (ESCP), Stéphanie Roquefort (M12), Vincent Daumas (Grenoble EM), et d’autres encore qui en furent mécènes sponsors et enrichirent la soirée – ne tisserait-elle pas les liens d’une association future ?
Mais parlons d’eux, d’où viennent-ils, quand sont-ils passés par l’ESSEC, et comment sont-ils arrivés à Nice ?
Fabricio est presque du cru, enfance au Vénézuela, puis les jésuites à Marseille, un BTS Hôtellerie qu’il enrichit avec le programme de l’IMHI/CORNELL/ESSEC, d’où il plonge naturellement dans l’hôtellerie, chez Intercontinental (**) à Paris, où il découvre l’immobilier qu’il vient exercer à Nice quelques années, repasse à l’hôtellerie, à Saint-Laurent du Var, puis l’immobilier encore (qui redeviendra son métier aujourd’hui). Fin d’une première vie, en quelque sorte, et « une rencontre merveilleuse » qui débouche sur un changement de vie passion, à Nice, précisément.
Layal a fait davantage de détours géographiques. Franco-libanaise, son père l’emmène dès ses 3 ans sur des chantiers pro-environnement. Elle étudie au Liban puis à Grenoble (fac, pharma), un crochet par la recherche en Angleterre, et les ventes chez Abbott, avant un retour au Liban où résidaient ses parents. Et Nice ? Elle découvrira plusieurs années plus tard, après un mariage, l’Angleterre, une naissance, un Brexit, un divorce, elle aussi, des joies et des peines, quoi. Beaucoup d’énergie et de la joie à partager, quand elle parle de Yara, sa fillette, dont le prénom libanais vous rappellera Games of Thrones. Elle s’engage dans plusieurs associatives caritatives et humanitaire, pour agir pour l’arrière-pays niçois frappé durement et pour le Liban qui enchaine les souffrances et les crises (***). Précisément à partir de Nice, où l’a conduite le hasard de sa vie professionnelle, chez Virbac.
« Et l’ESSEC, tu as fait ça quand, alors ? »… « Chez Virbac, je voulais davantage de responsabilités en gestion de projet pour davantage de responsabilités. J’ai trouvé à l’ESSEC le Master Executive : ‘Stratégie & Management des Industries de Santé’. Je ne suis pas encore diplômée, je suis en train de rédiger ma thèse, sur la sécurisation des matières premières, sujet sur lequel je poursuis en parallèle mon nouveau job chez Sanofi dans leur équipe des vaccins ARN. »
Ecrire une thèse sur ‘Make or Buy’, ça demande un gros travail. Layal s’impliquait pour les Alumni avant même d’être diplômée… Je craignais pour elle : visiblement hyperactive, débordante d’énergie, disponible pour sa famille, puisqu’elle passait l’été au Liban. Notre entrevue fin juillet se tint à 8h30 Beyrouth time, 7h30 la Ciotat. Craintes inutiles. Son été fut studieux. L’encre de son diplôme obtenu est à peine sèche !
La question qui me démange, moi qui suit past-président des Alumni ESSEC Provence, c’est de savoir pourquoi Fabricio s’est engagé, et d’emblai si fort ? « La cotisation à vie, ça m’a boosté » m’explique-t-il. « Quand on sort de l’école, diplôme en poche, on fait son boulot, et on oublie vite le réseau, les racine, l’éducation… On cotise, mais y a quoi, quand on est en province ? Puis j’ai fait la connaissance de Carole, et, le mot est un peu bête, mais j’ai eu l’impression de retrouver une belle famille » (pour refléter le sentiment d’un trait-d’union que Fabricio me partageait avec cette expression, j’y ai justement supprimé le trait-d’union !).
« Avec l’Essec et le réseau, j’ai eu le plus beau job « salarié » de ma vie (*****)s. Je trouve que le réseau, c’est très important pour l’entraide, l’échange. C’est dommage d’avoir des Alumni et rien. J’ai envie de reconstituer la famille » (il n’a pas dit « la famiglia », mais le mot a franchi ses lèvres autant que dans mon verbatim d’ici), « ça peut aider des gens en transition professionnelle, de rencontrer des gens pleins de qualités, qui regardent avec des filtres intelligents. »
C’est vrai que Fabricio en a vécu une, de transition. Il aspirait à faire du théâtre. Il est allé au bout du bout : il a créé un lieu de culture, multiscène, The Stage, à Nice, et s’est lancé dans le ‘one man show’, au théâtre de l’impasse. Son spectacle ‘Life is Life’ vaut bien une thèse. Il a soutenu la sienne jusqu’à la dernière, cet été 2020, au Théâtre de Verdure de Nice (****) en point d’orgue d’une année où la culture, ce n’était pas donné tous les jours, vous vous souvenez ?!
Et il a enchainé une autre transmutation, avec les jolis mots d’Epictète « Tout est changement, non pour ne plus être, mais pour devenir ce qu’on n'est pas encore ». Avatar plutôt que changement, puisque c’est la finalisation d'un projet qu’il avait esquissé en 2013. Une agence immobilière dans son genre, novateur, avec sa vision et sa déontologie, centrée sur l'acquéreur, qu’il aide à trouver la maison de ses rêves – il y a beaucoup de maisons de mes rêves sur sa riviera (*****).
« Et toi, Layal, c’est quoi tes projets ? » … « J’ai toujours envie de faire plein de choses, d’aider les gens. Professionnellement, j’ai envie de leader des projets de transformation digitale appliqués à la santé, chez un des leaders mondiaux de la pharma. Sur la côte d’azur de préférence. »
Venez donc aux prochaines soirées qu’ils organiseront pour ESSEC Alumni Côte d’Azur, sur https://www.essecalumni.com/group/cote-d-azur/76 ou dans un prochain #Kilafee…
Yves Martin-Laval (E83)
depuis La Ciotat, pour KILAFEE ESSEC Alumni Provence
(*)première par sa fréquentation ! 110 participants.
et
(**) C’est à cette soirée l’an dernier que F&L se sont rencontrés et ont eu envie de faire de même en côte d’azur.
(***) Rappelons ici les liens forts des ESSEC Alumni Provence avec le Liban.
et
(****) Le plus beau absolu, c’est le mien actuel, entrepreneur de mon entreprise FRH, agence immobilière orientée acheteur et projet de vie.
(*****) trop tard… complet !
Layal BAALBAKI (M22), layalbaalbaki@hotmail.com – 07 67 68 07 41.
Fabricio CARMINATI (M91), fabricio.carminati@gmail.com ou fabricio@fr-househunt.com - 06 84 68 64 74.
https://www.linkedin.com/company/frh-french-riviera-house-hunting/
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