Benjamin Athuil (E16) et Pierre Demessence ont relancé le Schmilblick, jeu culte animé par Guy Lux en 1969, pour en faire le premier jeu mobile solidaire.
Et si on pouvait participer à un monde meilleur rien qu’en s’amusant ? C’est le pari des deux associés, qui après un premier essai de jeu d'argent solidaire sur le web en 2016, ont su pivoter vers un nouveau modèle prometteur.
Le premier « Care Game »
Le Schmilblick est le premier jeu mobile qui finance des associations. L’idée : faire du bien à la société non seulement en inventant une nouvelle forme de don, mais aussi en donnant plus de sens au jeu mobile. Comme le résume Benjamin Athuil : « On va enfin pouvoir être fiers de passer des heures à jouer sur son téléphone… »
En effet, plus vous jouez à ce Schmilblick (même gratuitement !), plus vous faites gagner de l’argent aux associations bénéficiaires du jeu – parmi lesquelles Apprentis d’Auteuil, Activ’Action ou encore Singa, Coexister et Article 1. Le jeu de devinettes est financé par la publicité et par les achats intégrés des joueurs souhaitant améliorer leur expérience (par exemple en obtenant des indices bonus ou en débloquant des thèmes de questions). Au bout du compte, le Schmilblick reverse 15 % de son chiffre d’affaires à des œuvres d’intérêt général.
De quoi donner envie de découvrir les réponses de tous les thèmes proposés (animaux, fruits, sports, instruments…). Car le jeu se veut aussi éducatif : on apprend quelque chose à chaque bonne réponse.
Un marché porteur
La clé de ce modèle pour l’avenir des Care Games repose sur la remarquable croissance des revenus liés aux jeux mobiles, qui devrait atteindre 15 % par an d’ici 2021 – sachant que ce marché pèse déjà autant que l’industrie du cinéma. Rendez-vous compte : chaque jour sur la planète, 400 000 heures sont passées à aligner des bonbons sur un téléphone, et Candy Crush génère au passage 500 000 $ par jour.
C’est l'un des constats qui ont poussé Benjamin Athuil à poursuivre sur sa voie : « C’est absurde qu’autant de ressources tournent autour d’un jeu aussi futile. Pourquoi ne pas le rendre utile ? ». Le jeune entrepreneur souligne en outre que les Français manifestent un réel besoin d’outils pour exprimer leur quête de sens : selon une étude de Ticket for Change, si 94 % d’entre eux ont envie de faire avancer les choses, seuls 20 % passent à l’acte, par manque de temps et d’argent. « Ils sont en tout cas déjà 10 000 à avoir téléchargé le jeu, et les notes sur les Stores prouvent qu’ils l’apprécient. »
Vous aussi, vous avez envie d’essayer ? C’est par ici !
« Et si vous n’êtes pas joueur mais avez envie de m’aider Benjamin dans mon projet, vous pouvez aussi me mettre en relation avec des journalistes.… ou des investisseurs ! »
En savoir plus :
www.leschmilblick.fr
Illustration : Pierre Demessence et Benjamin Athuil
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