Réseau ESSEC in VC’s : « Le capital-risque fait face à trois défis »
Passé par des postes de direction chez SFR, Boursorama et Société Générale, Cédric Curtil (E95) gère aujourd’hui le fonds technologique CentraleSupélec Ventures et enseigne le capital-risque à l’ESSEC. Le parfait profil pour, en outre, animer le réseau informel ESSEC in VC’s avec le soutien d’ESSEC Alumni. Rencontre.
ESSEC Alumni : Quels sont les principaux enjeux du capital-risque aujourd’hui ?
Cédric Curtil : Le capital-risque fait face à trois enjeux. Premier enjeu : le développement durable au sens large, c’est-à-dire sur le plan climatique comme sur le plan social et économique. Cette problématique est d’ailleurs intégrée nativement par la quasi-totalité des fondateurs de startups aujourd’hui. Deuxième enjeu : la deeptech, c’est-à-dire toutes les nouvelles technologies susceptibles d’apporter des changements majeurs mais dont les cas d’usages sont encore loin d’être stabilisés (lire aussi notre interview avec Nicolas Landrin, directeur du Centre Entrepreneuriat & Innovation de l’ESSEC). Troisième enjeu : le retournement du marché, avec une baisse sensible des sommes allouées aux startups. À relativiser cependant car les montants restent 3 à 4 fois supérieurs à ceux de 2017.
EA : Dans ce contexte, quelles activités proposez-vous avec ESSEC in VC’s ?
C. Curtil : Nous offrons un espace informel pour parler de nos problématiques communes et échanger en toute confiance sur différents aspects de notre pratique professionnelle. Nous communiquons via un fil de messagerie et nous nous retrouvons pour un afterwork deux ou trois fois par an. Chacun peut en outre amener ses propres idées et initiatives.
EA : Qui sont les membres de ce réseau ?
C. Curtil : Si nous avons identifié plus de 120 alumni dans le secteur, nous comptons environ 80 membres actifs. Deux d’entre eux m’aident à animer cette petite communauté : Maud Larbey (E19), Investor chez Singular, et Rémi Prunier (EXEC M19), Senior Principal chez Orange Ventures. J’en profite pour les remercier chaleureusement !
EA : Quelles sont les conditions et modalités pour rejoindre ce réseau ?
C. Curtil : L’accès à notre groupe se fait sur candidature. Nous ne cherchons pas à maximiser nos effectifs : contactez-nous seulement si vous êtes en mesure de participer activement à nos échanges et si vous êtes en poste dans un fonds de capital-risque ou dans une structure régulée équivalente, avec une forte expertise. Ceci étant dit, nous comptons des profils de diverses séniorités : jeunes analystes, directeurs et directrices d’investissement, partners de grands fonds…
EA : Quels les liens entretenez-vous avec l'école ?
C. Curtil : L’idée même de ce réseau est née à l’école, à partir de rencontres entre des étudiants et des intervenants de mon cours, eux-mêmes souvent diplômés de l’ESSEC, et à l’initiative de Nicolas Landrin, qui contribue encore aujourd’hui à nourrir les liens avec l’écosystème entrepreneurial du campus. Nous y avons tout intérêt : l’ESSEC constitue l’un des centres d’entrepreneuriat les plus dynamiques d’Europe.
EA : Quid de vos liens avec ESSEC Alumni ?
C. Curtil : Nous occupons une place particulière dans la mesure où nous réseau n’est pas ouvert à tous et toutes, contrairement aux clubs et chapters d’ESSEC Alumni. Mais nous collaborons volontiers avec ces derniers, notamment pour co-organiser des tables rondes sur des thématiques transversales.
Propos recueillis par Louis Armengaud Wurmser (E10), responsable des contenus ESSEC Alumni
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Image : © AdobeStock
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