Passionné d’ultra-trail, Thomas Legrain (E96) a relevé le défi du Tor des Géants 2018, course d’endurance extrême au sommet de l’Europe. Retour en images sur une aventure à la fois sportive et intérieure.
« Le Tor des Géants, c’est courir 340 kilomètres, gravir 31 000 mètres de dénivelé et en descendre autant (soit près de quatre fois l’ascension et la descente de l’Everest en partant du niveau de la mer), le tout en 150 heures non-stop. »
La veille du départ. « On ressent forcément de l’appréhension en pensant au Tor des Géants. On sait qu’on va devoir aller au bout de soi-même, qu’on va être confronté des heures et des heures durant à l’immensité d’une nature souvent hostile et toujours dominatrice. »
Première journée de course. « Cet ultra-trail est trop long et trop difficile pour se résumer à une simple compétition. Il s’agit plutôt d’un incroyable voyage, qui exige de repousser ses limites et d’affronter seul ses peurs les plus sombres : l’obscurité, le froid, la faim, l’épuisement… »
Arrivée sur une base de vie, îlot hospitalier au milieu de l’adversité. « Les dangers sont nombreux : conditions météorologiques extrêmes (froid glacial, nuit noire, rafales de vent, pluie, grésil, tonnerre, foudre), reliefs effrayants, privation de sommeil, hallucinations… »
En haut du Col Malatra (2936 m). « En une seule course, on traverse toutes les plus hautes montagnes d’Europe : le Mont Blanc, le Mont Rose, le Mont Cervin, les Grandes Murailles et la Dent d’Hérens, le Grand Combin, les Grandes Jorasses et le Grand Paradis… »
Sur la ligne d’arrivée. « Si j’ai réussi à être finisher cette année, c’est d’abord parce que j’ai su être patient. Il m’a fallu trois ans d’entraînement et deux tentatives avortées pour en arriver là. Au fur et à mesure, j’ai habitué mon corps à encaisser la distance et le dénivelé. J’ai aussi appris à tenir en dormant 30 minutes toutes les 24 heures pendant 6 jours. Si mon entraînement avait uniquement consisté à courir des centaines de kilomètres, cela n’aurait pas suffi. »
Une équipe qui gagne. De gauche à droite : Benoît (« Si j’ai franchi les 150 premiers kilomètres tout seul, j’ai eu la chance de croiser Benoît et Jérôme sur le parcours. Nous avons parcouru ensemble les 200 kilomètres qui restaient pour rejoindre Courmayeur. Le fait de courir à trois nous a donné de la force. »), Frédéric de F-Iniciativas (« Partenaire de mon aventure, la société F-Iniciativas a envoyé ses collaborateurs sur les bases de vie pour m’encourager. »), Thomas Legrain et Nathalie Mauclair (« Double championne du monde de trail, elle m’a assisté sur les bases de vie et m’a donné des conseils précieux pour gérer mon allure, mon alimentation et le choix de mon matériel. »).
Les 534 finishers du Tor des Géants 2018. « Si je devais résumer le Tor en deux mots je retiendrais les mots « douleur » et « fraternité »… les deux chemins menant à la spiritualité. »
Thomas Legrain travaille en France et à l’international pour les AGF et le Crédit Suisse First Boston, avant de rejoindre le Boston Consulting Group. En avril 2000, il crée Coach’Invest, holding d’investissement dans les sociétés small & midcaps, qu’il dirige jusqu’en 2007. Puis il lance la structure Thomas Legrain Conseil. Il est également membre qualifié de l’Institut des Actuaires Français et président-fondateur du Club de l’Audace, club de réflexion qui compte 150 membres et qui réunit chefs d’entreprises, professionnels du conseil, conseillers ministériels, attachés parlementaires et journalistes une fois par mois autour d’une personnalité pour débattre d’un sujet d’actualité.
Passionné d’ultra-trail, Thomas Legrain a notamment couru le Tor des Géants, l’UTMB, la Diagonale des Fous, le Marathon des Sables, l’Ultra-Marin, l’Ultra 6000D, l’Endurance Trail, l’Ardennes Mega Trail ou encore le Grand Raid 6666.
Vous avez aimé cet article ? Pour que nous puissions continuer à vous proposer des contenus de qualité sur les ESSEC et leurs actualités, adhérez à ESSEC Alumni !
Comments0
Please log in to see or add a comment
Suggested Articles