4 producteurs ESSEC primés au Festival de Cannes
L’ESSEC compte de nombreux alumni dans le secteur du cinéma. Démonstration avec l’annonce des lauréats du 75ème Festival de Cannes : pas moins de 4 producteurs ESSEC figurent au palmarès !
Le Prix d'interprétation féminine est décerné à Holy Spider, produit par la société Wild Bunch que Vincent Grimond (E78) a co-fondée il y a 20 ans. À l’époque, ce dernier affichait déjà un beau parcours dans l’audiovisuel, ayant successivement occupé les postes de directeur général en charge des filiales du Groupe Canal +, président-directeur général de Studio Canal et Senior Executive Vice President d’Universal Studios. Une reconversion décidément réussie après une première partie de carrière à des postes de direction financière chez Indosuez, Club Med et Cap Gemini ! Depuis, Wild Bunch est devenu un acteur majeur de la production et de la distribution cinématographique européenne, avec de nombreux succès multi-primés à son actif, dont La Marche de l’Empereur, La Vie d’Adèle ou Polisse. Réalisé par Ali Abbasi, Holy Spider met en scène la plongée d’une journaliste de Téhéran dans les faubourgs les plus mal famés de la ville sainte de Mashhad pour enquêter sur une série de féminicides ciblant des prostituées.
Le Prix du scénario revient à Walad Min Al Janna, produit par la société Memento Films qu’a co-fondée Alexandre Mallet-Guy (E99). Celui-ci exerce en tant que producteur et distributeur indépendant depuis 20 ans, après avoir assuré la direction des affaires financières puis la branche distribution de la société cinématographique Pan-Européenne. Il compte de nombreux bijoux dans son catalogue, dont Les Hirondelles de Kaboul, 120 battements par minutes, Frances Ha et Ma Loute. Réalisé par Tarik Saleh, Walad Min Al Janna raconte le parcours d’Adam, simple fils de pêcheur, qui intègre la prestigieuse université Al-Azhar du Caire, épicentre du pouvoir de l’Islam sunnite, et se retrouve, à son insu, au cœur d’une lutte de pouvoir implacable entre les élites religieuse et politique du pays.
Enfin, coïncidence amusante : le Prix de la meilleure performance – Un Certain Regard consacre ex-aequo deux films produits par des alumni !
D’une part, Harka, produit par la société Cinenovo qu’a créée Julie Viez (E11). Celle-ci a débuté sa carrière en marketing chez Warner Bros puis à la direction financière de Pan Européenne. En parallèle, elle a exercé en tant que script reader chez Studio 37 et Canal +. Elle a ensuite été nommée directrice des affaires économiques et de la communication de l’Association des Producteurs de Cinéma (APC) avant de rejoindre des équipes de production successivement chez The Film et CG Cinema, et enfin de créer sa structure. Harka est l’un des premiers grands succès de Cinenovo. Réalisé par Lotfy Nathan, le film relate l’histoire d’Ali, jeune Tunisien qui mène une existence solitaire et vend de l’essence de contrebande au marché noir en rêvant d’une vie meilleure. À la mort de son père, il doit s’occuper de ses deux sœurs cadettes, livrées à elles-mêmes dans une maison dont elles seront bientôt expulsées. Face à cette soudaine responsabilité et aux injustices auxquelles il est confronté, il s’éveille à la colère et à la révolte. Celle d’une génération qui, plus de dix ans après la révolution, essaie toujours de se faire entendre…
D’autre part, Corsage, produit par la société Kazak Productions qu’a co-fondée Jean-Christophe Reymond (E99). Également diplômé de la Femis, le producteur affiche déjà un beau palmarès, avec notamment Titane, Palme d’Or en 2021, Ni le ciel ni la terre, César du meilleur premier film en 2016, et Ce qu’il restera de nous, César du meilleur court-métrage en 2013. Réalisé par Marie Kreutzer, Corsage fait le portrait d’Élisabeth d’Autriche (la fameuse Sissi) alors qu’elle fête son 40ème anniversaire en 1887. Femme de l’Empereur François-Joseph Ier, elle n’a pas le droit de s’exprimer et doit se plier à un régime rigoureux de jeûne, d’exercices et de rituels quotidiens pour rester aussi belle que sa fonction l’exige. Étouffée par ces conventions, avide de savoir et de vie, elle se rebelle de plus en plus…
À noter en outre, Davy Chou (E09) était en lice dans la Sélection Un certain regard pour son troisième film Retour à Séoul, qui montre le voyage initiatique de Freddie, 25 ans, décidant sur un coup de tête de revenir pour la première fois en Corée où elle est née. Après Cambodia 2099, sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs en 2014, et Diamond Island, Prix SACD 2016 toujours à Cannes, le réalisateur se fait progressivement une place de choix sous le soleil de la Croisette !
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Image : © AdobeStock
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