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Antoine Fruchard (E09) et Carole Fruchard (E10) : « On adore construire de nouveaux univers »

Interviews

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09/01/2018

C’est ce qui s’appelle faire la paire ! Non contents de s’être suivis sur les bancs de l’ESSEC, les frère et sœur Antoine Fruchard (E09) et Carole Fruchard (E10) ont écrit à quatre mains leur premier roman, Carnets rouges. Ils répondent à nos questions – ensemble, forcément. 

ESSEC Alumni : Que raconte Carnets rouges ?

Carole Fruchard : Il s’agit d’un thriller psychologique mais aussi d’anticipation car le récit a lieu en 2040. C’est l’histoire de Simon d’Almat, jeune et brillant scientifique, qui travaille dans un grand laboratoire sur un projet top secret susceptible de changer l’équilibre du monde. Ses recherches pourraient en outre avoir des conséquences capitales sur son entourage, et une course contre la montre s’engage.

Antoine Fruchard : Mais son environnement le perturbe de plus en plus, et il a l’impression de devenir paranoïaque. Des inconnus semblent le reconnaître dans la rue. Il a des rêves qui soit s’avèrent soit prémonitoires, soit laissent penser qu’il est en train de sombrer dans la folie. Des souvenirs d’enfance énigmatiques lui reviennent, autour de mystérieux carnets rouges… Autant d’énigmes qui trouvent leur réponse au fil du récit.

EA : Pourquoi avoir fait le choix du roman d'anticipation ? Et de ce sujet en particulier ?

C. Fruchard : Je pense qu’on a été marqués par nos lectures de jeunesse : Jules Verne, Orwell, Barjavel, Herbert… Et par les films de science-fiction, comme 2001. On adore les constructions de nouveaux univers, les séries comme Black Mirror ou Incorporated. Par ailleurs, Antoine a fait Sciences Po avant de rentrer à l’ESSEC, et a toujours été sensible aux enjeux sociétaux que pose l'innovation. Donc se lancer à la conquête des secrets de l’univers et placer notre roman dans un futur proche était très tentant.

A. Fruchard : Et puis par nos métiers – Carole fait du conseil dans le digital et j’ai monté une start-up – on est sensibles aux nouvelles technologies. En revanche, on a dû vraiment travailler sur la partie scientifique, ce qui était passionnant. Mais je tiens à dire qu’on ne prétend pas du tout être des prophètes, notre roman est purement imaginatif, et on cherche bien plus à distraire qu’à dénoncer.

EA : Concrètement, comment vous y êtes-vous pris pour écrire à quatre mains ? 

C. Fruchard : L’envie d’écrire un livre nous est venue lors que nous nous sommes retrouvés tous les deux étudiants à l’ESSEC. Nous étions en train de revenir du campus de Cergy ensemble, quand Antoine a eu l’idée d’un roman à quatre mains. On avait chacun des compétences assez complémentaires, donc après quelques tâtonnements, les tâches se sont réparties un peu d’elles-mêmes. Antoine était ainsi plus doué pour trouver des idées, écrire les dialogues et superviser l’ensemble du projet, en mettant en place les différentes étapes et les dates de production.

A. Fruchard : Nous avons d’abord passé du temps à nous mettre tous les deux d’accord sur l’intrigue, la trame complète du livre, son ossature. Après avoir défini chaque chapitre et ce qui s’y déroulerait, on s’est mis à l’écrire vraiment en détail, et là Carole a beaucoup travaillé. Elle a un vrai talent pour écrire, donc elle a fait une bonne partie de la rédaction. Grâce à elle, le style de notre roman est fluide et cohérent.

EA : Comment conciliez-vous vos carrières respectives et votre travail d'écriture ?

A. Fruchard : Je dois dire que ça n’était pas de tout repos. On écrivait soit tôt le matin, soit tard le soir, et dès qu’on pouvait voler du temps le week-end. Nous avions tous les deux des métiers prenants, et le projet du livre nous tenait à cœur mais on ne pouvait pas y sacrifier notre carrière. Je suis très admiratif de Carole qui a dû combiner mission à l'international et ce projet.

C. Fruchard : C’est vrai qu’avoir minimum 8 heures de décalage horaire ne rendait pas toujours les choses faciles (Antoine était entre New York et Paris, et j’étais à Shanghai… Antoine a été un peu moins disponible pendant la levée de fonds de sa start-up Réassurez-moi. Mais on a tenu car on avait très envie d’aller au bout de ce projet tous les deux !

EA : Avez-vous d'autres projets de livres en vue, ensemble ou séparément ? 

A. Fruchard : Ensemble, oui !

C. Fruchard : On fait juste une petite pause histoire de recharger les batteries, et on compte bien s’y remettre ensuite. Et nous avons une petite sœur, Armelle Fruchard, qui a aussi suivi un programme de l’ESSEC, donc pourquoi pas un jour un projet à six mains…

 

Propos recueillis par Louis Armengaud Wurmser (E10), responsable des contenus ESSEC Alumni

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