Benjamin Fabre (E03) – c’est un pseudonyme – a passé des années à côtoyer des fayots. Il en tire un ouvrage drôle, parfois mordant, mais toujours juste. Rencontre.
ESSEC Alumni : La crise incite-t-elle au fayotage ?
Benjamin Fabre : Plus que jamais. Dans la tempête, il n’existe pas de meilleure stratégie de survie. Mais je suis convaincu que, emballés par cette méthode, les gens continueront de fayoter lorsque la reprise viendra.
EA : Comment vous est venue l’idée d’écrire sur ce sujet ?
B. Fabre : J’ai toujours été, disons… diplomate. Mais le déclic s’est produit à l’époque où j’étais consultant, lorsqu’un de mes clients a été licencié malgré des performances irréprochables. Quand j’ai demandé pourquoi, on m’a répliqué : « Il a cessé de plaire ».
EA : Un livre, une manifestation, une page Facebook, un Tumblr… Vous proposez une vision globale de la question…
B. Fabre : Le fayotage se heurte à l’idée reçue selon laquelle la réussite repose sur le talent et le travail. Dénoncer ce mensonge nécessite un arsenal solide.
EA : Votre livre contient de nombreux cas pratiques. Vous vous inspirez de faits réels ?
B. Fabre : Oh que oui ! Gérer un boss incompétent, tyrannique voire malodorant, ce sont des situations qui, je crois, arrivent à tout le monde.
EA : Avez-vous également côtoyé des fayots durant vos études ?
B. Fabre : Bien sûr. Mais en classe, on le repère facilement. Son meilleur terrain de jeu reste l’environnement professionnel – ou politique…
EA : Comment réagissez-vous face à un fayot ?
B. Fabre : J’évalue son niveau. Un mauvais fayot utilise des procédés grossiers et se met hors-jeu tout seul. Tandis qu’un bon fayot, subtil, discret… C’est autre chose. Pour savoir comment le contrecarrer, lisez mon livre !
Comment devenir un parfait fayot au bureau
de Benjamin Fabre
Éd. Leduc.S
240 pages
13 €
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