Cécile Renouard (E90) et Swann Bommier prennent comme point de départ de leur livre l’année 2011, lorsque la Commission européenne donne une nouvelle définition de la RSE : la maîtrise par une entreprise de ses impacts. C’est un véritable changement de paradigme vis-à-vis de la conception encore prédominante selon laquelle l’entreprise contribuerait à la société par la maximisation du profit, par le respect des règles et par des actions philanthropiques volontaires.
Mais pour être effective, cette nouvelle perspective implique – paradoxalement – d’en finir avec la RSE : celle-ci continue, en effet, à être envisagée comme un instrument plutôt que comme une stratégie à part entière.
Maîtriser les impacts de l’entreprise suppose de définir et d’évaluer cette dernière comme un commun – par la démocratisation de sa gouvernance et par sa capacité à préserver les biens communs mondiaux tant immatériels (la légitimité démocratique, le lien social, la souveraineté populaire) que matériels (le climat, la biodiversité, les ressources naturelles).
Tout en s’appuyant sur une lecture historique, cet ouvrage analyse les avancées actuelles, engagées par des mouvements sociaux aussi bien que par des entreprises et des pouvoirs publics de différents pays, pour faire évoluer les mentalités, les normes et les pratiques.
L’entreprise comme commun
Cécile Renouard (E90) et Swann Bommier
Éd. Charles Léopold Mayer / ECLM
263 pages
25 €
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