Musique : Qu’on se le dise ! par Lydie Solomon (E06)
Lorsqu’on sort un album posthume, c’est que l’artiste est mort. Cet album est posthume dans la mesure où il a été enregistré il y a 16 ans… Mais l’artiste toujours vivante. « Cet album, plutôt que ‘post-hume’, est ‘ex-hume’. Je l’ai sorti de terre en effet. »
Six titres avaient été édités dans son double-album Harmonie (sorti en 2009), complétés par le concerto en sol de Maurice Ravel. « Histoire de faire savoir au public des clubs de jazz qui me découvrait que j’étais aussi une pianiste classique, une pianiste virtuose… puisque je n’avais fait que cela depuis mes 2 ans ! »
Dont acte : l’artiste a ensuite repris le chemin des salles de concert classique. « J’ai joué dans le monde entier, certes avec quelque chose en moi de pas très ‘classique’ : le besoin de raconter une histoire, d’aller chercher un dépaysement, avec les albums Eldorado (2011), De Chopin à Cuba (2014), ou encore Euromantique (2017). »
Raconter une histoire, oui ; mais son histoire… « La plus difficile à raconter ; un puzzle dont les pièces sont éparses, peut-être perdues… En 2008 mes chansons en avaient reconstruit une ébauche, mais c’était trop tôt, j’ai tout jeté, mis à part les six chansons de Harmonie. »
Seize années plus tard, avec la complicité de Thierry Lier, elle nettoie, écoute, trie ses archives sonores. « Un véritable trésor : les pièces manquantes de mon puzzle… Le puzzle est encore en construction, mais la musique fait son œuvre… patiemment. Qu’on se le dise ! »
Qu’on se le dise !
Lydie Solomon (E06)
Autoproduction
À partir de 9,99€
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