Philippe Hayat (E90), auteur : « L’écriture et le business s’enrichissent l’une l’autre »
En pleine rentrée littéraire, Philippe Hayat (E90) publie son deuxième roman, Où bat le cœur du monde. Rencontre.
ESSEC Alumni : Que raconte Où bat le cœur du monde ?
Philippe Hayat : C’est l’histoire de Darius, un gosse de Tunis dans les années 30 sous protectorat français, qui s’affranchit de la volonté parentale pour vivre sa passion. Il deviendra l’un des plus grands artistes de jazz de sa génération. L’intrigue emmène le lecteur de la Tunisie française à l’Europe de la Libération en passant par l’Amérique ségrégationniste.
EA : Comment avez-vous géré l’équilibre entre fiction et respect de la vérité historique ?
P. Hayat : Ce n’est pas un roman historique. Tous les protagonistes sont des personnages de fiction. L’histoire est inventée. Par contre, les décors (Tunis, New York, l’Europe de la Libération) sont rigoureusement conformes à la réalité de l’époque. Les personnalités que mon héros croise tout au long du livre et qui ont existé sont dépeintes également de la façon la plus exacte qui soit.
EA : Pourquoi avoir choisi d’écrire un roman autour du jazz ?
P. Hayat : Le jazz est une musique qui dit la joie (le rythme, les improvisations, la multiplicité des instruments) sur un fond de mélancolie (le blues). C’est la quête de mon personnage tout au long du roman : il sera à la recherche d’un peu de joie possible dans une existence souvent douloureuse. Il joue, et c’est comme s’il soulevait ce voile de douleur qui recouvre le quotidien pour découvrir des milliers d’éclats de joie. Ce n’est pas un livre sur le jazz, mais sur l’émancipation et l’initiation d’un homme à la rencontre de son talent.
EA : Comment en êtes-vous venu à l’écriture ?
P. Hayat : J’ai toujours écrit. D’abord des essais sur mon champ de compétence professionnel, l’entrepreneuriat. Puis des histoires. Un premier roman : Momo des Halles. Et maintenant un deuxième : Où bat le cœur du monde. J’ai donc deux vies distinctes : l’écriture et le business, qui coexistent et s’enrichissent l’une l’autre.
Propos recueillis par Louis Armengaud Wurmser (E10), responsable des contenus ESSEC Alumni
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