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Valérie Accary (E87), Présidente BBDO Paris : « Il faut être en alerte permanente »

Interviews

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29/05/2017

Valérie Accary (E87) fait la couverture de Reflets #118. Dans ce grand entretien, elle revient sur trente années de carrière dans l'univers de la publicité. Un monde qu'elle rejoint dès sa sortie de l'ESSEC en intégrant l'agence Dupuy-Saatchi, puis BBDO France neuf ans plus tard, filiale de l'américain Omnicom Group, Inc., dont elle préside aux destinées depuis 2005, tout en siégeant au board de BBDO Worldwide. Chevalier de la Légion d'honneur, cette mère d'une petite fille de 9 ans s'attache chaque jour à maintenir le leadership de l'agence qu'elle dirige au sein d'une industrie en mutation permanente. Ce qui ne l'empêche d'ailleurs pas de se consacrer aussi aux autres, au travers du programme EWA Boost' de l'ESSEC, et de l'initiative Omniwomen lancée cette année, un programme ambitieux en direction des femmes leaders de demain. Par Michel Zerr.

ESSEC Alumni : Comment avez-vous attrapé le virus de la pub ?

Valérie Accary : Grâce à plusieurs rencontres. Lorsque je suis entrée à l'ESSEC, je n'avais pas d'idée précise de ce que je souhaitais faire par la suite, j'étais encore dans une optique très mouvante. Lors de mes études, je me suis découvert une fibre plutôt marketing et m'étais prise de passion pour les cours d'analyse de la décision. Le monde de la publicité était alors un univers extrêmement attractif, parce que très créatif, culturellement passionnant et euphorisant. C'était l'époque de la Nuit des publivores et de Culture Pub à la télévision, qui faisaient un carton. En troisième année, j'ai appris qu'il y avait l'opportunité de réaliser un stage chez Dupuy-Saatchi, mais c'était loin d'être gagné puisque seulement deux places s'offraient à nous et qu'il nous fallait passer une série de trois entretiens pour le moins serrés. Dont deux avec Mercedes Erra, aujourd'hui présidente exécutive de Havas Worldwide, et Nicolas Bordas, qui vient d'être nommé vice-président international de TBWA. 

EA : C'est à ce moment que vous avez eu le déclic ?

V. Accary : Oui, parce que le niveau des discussions lors de ces entretiens m'avait beaucoup impressionnée, elles portaient essentiellement sur la compréhension de ce métier, sur les stratégies qui régissent cette industrie, avec deux personnes très engagées et très sensibles à l'aspect humain et créatif de l'univers dans lequel elles évoluaient. Cela a tout de suite pris, et après mes quatre mois de stage, j'ai poursuivi ma collaboration avec eux, jusqu'à ce que je sois engagée en 1987 à ma sortie de l'école. J'avais rencontré une maison qui me correspondait, composée d'un nombre incroyable de talents, et dont la devise des fondateurs, les frères Saatchi, était « Nothing Is Impossible ». J'ai été littéralement aspirée par cet élan, cette audace, par la passion et le mélange stratégie-création, au croisement de différents univers. C'était pour moi une véritable évidence. 

EA : Vous y passerez neuf ans, avant de rejoindre CLM-BBDO…

V. Accary : J'ai appris une grande partie de mon métier chez Saatchi, dans un contexte d'une grande exigence, stratégique, et d'une grande ouverture sur le monde, avec une culture anglo-saxonne très marquée. Une très belle expérience qui m'a permis de construire et de cultiver mes propres forces, ma différence, et de m'ouvrir sur l'international. Et puis à l'approche de la trentaine, je me suis fait la réflexion qu'il était temps de bouger, que c'était le moment ou jamais de vivre une nouvelle expérience pour continuer à m'enrichir. Le choix de BBDO a d'abord été le choix de CLM, qui était historiquement une agence extrêmement créative, stratégique, brillante et impertinente. Et puis BBDO, bien sûr, parce qu'il s'agissait du groupe international le plus fort au monde. Je rejoignais alors une équipe toute jeune et en pleine construction, emmenée par Christophe Lambert, qui comptait dans ses rangs Anne de Maupeou, la directrice de création, avec le sentiment que je pouvais leur apporter mon expérience à l'international. Mes années passées à leurs côtés restent les plus passionnantes de ma carrière.

EA : En 2003, vous partez pour Londres en tant que DG Europe, puis retour en France en 2005 pour prendre la présidence de BBDO, dans un contexte pour le moins compliqué…

V. Accary : […]

 

Pour consulter l’intégralité de l’interview, cliquer ici

 



Illustration : © Christophe Meireis

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