Cycle de conférences ESSEC Beaux-Arts 2024-2025 ~ Les Arts de Byzance 🎨
Cycle de conférences
ESSEC Beaux-Arts 2024-2025 (20ème saison)
Les Arts de Byzance
Paris possède de très belles collections byzantines, au musée de Cluny, à la BNF qui conserve le plus important ensemble de manuscrits grecs illustrés au monde, au musée des Beaux-Arts de Paris avec un important fond d’icônes grecques et russes du XVème au XIXème siècle, à l’École Pratique des Hautes Études avec le fonds documentaire et la collection chrétienne et byzantine du savant Gabriel Millet. Et en projet pour 2026, les salles du nouveau département au musée du Louvre dédié aux Arts de Byzance et des chrétientés en Orient.
Ce cycle de conférences du Club Beaux-Arts est une invitation à (re) découvrir l’histoire et l’art de cet empire de mille ans, entre la fondation de Constantinople, nouvelle Rome entre Occident et Orient au IVème siècle et la conquête turque en 1453. Un empire romain d’Orient, grec, byzantin, dont l’influence s’étend sur une aire géographique très vaste, de la Méditerranée orientale aux Balkans, à l’Italie, à l’Espagne à l’ouest, du Caucase à la Russie jusqu’en Éthiopie.
Des historiens de l’art et des chercheurs passionnés de Byzance nous donneront quelques clés pour mieux appréhender la pensée et les arts byzantins, impériaux et chrétiens, au plus près de l’actualité de la recherche. Nous découvrirons le rôle de l’Empire dans la transmission de l’héritage de la Grèce antique et comment Byzance a participé à l’essor culturel de l’Europe latine à l’époque romane.
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Lundi 7 octobre 2024 à 20h00 – Maison des ESSEC, 11 avenue de Friedland Paris 8
Le nouveau département des Arts de Byzance et des Chrétientés d’Orient au musée du Louvre
Maximilien Durand, Directeur de la préfiguration de département des Arts de Byzance et des Chrétientés en Orient au musée du Louvre.
Le 4 octobre 2022 est paru au Journal Officiel le décret portant création du département des Arts de Byzance et des Chrétientés en Orient au sein du musée du Louvre visant à rassembler des œuvres majeures dispersées dans sept départements du musée au sein d’une même unité spatiale porteuse de sens artistique et historique. La collection d’œuvres s’étend de l’Éthiopie à la Russie, des Balkans à la Mésopotamie, du Caucase au Levant, allant des origines de l’image chrétienne jusqu’au début du XXème siècle. Ce nouvel espace permettra de montrer aux visiteurs les clés historiques de cet espace géographique et culturel à travers la question de l’image et de sa spécificité dans l’Orient chrétien.
Lundi 4 novembre 2024 à 20h00 – Maison des ESSEC, 11 avenue de Friedland Paris 8
Présence byzantine dans la peinture italienne du XIIIème siècle
Isabelle Girodet, Historienne de l’art.
La prise de Constantinople par les Croisés en 1204 marque les débuts de la réaction à l’influence byzantine en Italie. C’est le triomphe de la politique commerciale de Venise tournée vers l'Orient qui voit affluer des mosaïstes et décorateurs grecs. Mais c’est à Rome qu’une école fortement influencée par l’imitation des œuvres byzantines va se former. Une école de mosaïstes et fresquistes italiens qui va extraire de cette référence des qualités essentielles. L’expression de ces artistes s’identifie par le médium utilisé : tesselles des mosaïques et technique de la fresque, et par les choix iconographiques empruntés à l’art byzantin du XIIème siècle : La Pieta, le Christ de Pitié, le Pantocrator… Des exemples encore visibles dans les églises de Rome, de Venise, de Padoue, de Sienne, d’Assise….. illustreront mon propos.
Lundi 2 décembre 2024 à 20h00 – Maison des ESSEC, 11 avenue de Friedland Paris 8
L’icône, objet d’art, objet de culte
Raphaëlle Ziadé, Responsable des collections byzantines au Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris.
Les icônes sont au cœur de la pratique des fidèles des Églises byzantines et orientales. Elles sont des objets de culte jouant un rôle central dans la liturgie comme dans la dévotion privée. Considérées comme révélant une part du mystère divin, elles font l’objet de vénération. Contrairement au judaïsme et à l’islam qui interdisent les figurations de Dieu, le christianisme permet en effet de représenter Dieu dans la figure du Christ. Cette possibilité est étendue à la Vierge et aux saints. Chaque sujet renvoie à un prototype reproduit de génération en génération. Cette permanence vise à préserver la part de vérité considérée comme présente dans l’image primitive. Selon un usage ancien, les personnages sont peints sur fond d’or, dans une posture de face échappant à tout mouvement et souvent à toute expression. Ces traits figuratifs, mais non réalistes révèlent leur statut divin. Le répertoire est également ouvert à des scènes narratives tirées de la Bible et de la vie des saints et martyrs. Les origines des icônes, les circonstances de leur apparition, les aspects théologiques et dévotionnels qui leur sont attachés, mais également la question des différentes écoles de peinture seront ainsi explorés dans la conférence.
Lundi 6 janvier 2025 à 20h00 – Maison des ESSEC, 11 avenue de Friedland Paris 8
Culte de l’icône et iconoclasme à Byzance
Vincent Déroche, Directeur d’études à l’EPHE, directeur de l’équipe Centre d'histoire et civilisation de Byzance.
L’iconoclasme byzantin doit se comprendre comme la lutte contre le culte de l’image et non contre l’image. Pour ce faire, il faut reprendre les étapes du développement de ce culte, né à partir du VIe siècle, mais avec des premiers signes auparavant. Avant toute théologie explicite d’un culte, on voit que certaines images sont investies des attributs de la personne représentée comme si elles étaient sa « présence réelle » (ce qui était déjà le cas pour l’image impériale) et que dialoguer avec l’image elle-même devient une possibilité pour les fidèles ; la polémique avec les juifs et certains passages de textes hagiographiques attestent cette tendance, et déjà de premières oppositions. L’éclatement de l’iconoclasme en 726 n’est donc pas venu de nulle part, et il faudra plus d’un siècle de conflits et de débats pour arriver en 843 à la sacralisation définitive de l’icône et de son culte, pour lequel a été produite entretemps une justification théologique.
Lundi 3 février 2025 à 20h00 – Maison des ESSEC, 11 avenue de Friedland Paris 8
L’art du livre byzantin
Ioanna Rapti, Directrice d’études à l’EPHE, Histoire de l’art et archéologie du monde byzantin et de l’Orient chrétien.
Si l’empire et la civilisation byzantine ont longtemps été associés à un Orient fantasmé, magnifié ou encore obscurantiste, le livre byzantin fut en revanche apprécié comme un vecteur essentiel des savoirs antiques qui constituent les fondements de la culture moderne. Ainsi, dans les bibliothèques européennes, les manuscrits byzantins côtoient-ils les trésors écrits en latin ou en langues vernaculaires occidentales. Cette présentation s’attachera à s’affranchir de ce cliché pour montrer la diversité et la richesse du livre manuscrit dans le monde byzantin mais aussi les constances et la longévité presque protéiforme d’une production qui conjugue érudition, rhétorique et matérialité. L’aire géographique abordée dépasse les frontières mouvantes de l’empire de Constantinople dont le rayonnement œcuménique se mesure à la lumière de manuscrits dans de langues autres que le grec prépondérant. Revisitant avec nuance les méthodes de travail des scribes et des peintres, au-delà du stéréotype de la copie servile, le patrimoine écrit du monde byzantin permettra de découvrir la puissance et la subtilité des images byzantines. Le décor joue en effet un rôle dynamique dans la réception de textes qu’il singularise, commente et adapte aux goûts et à la sensibilité des commanditaires. L’art du livre byzantin révèle l’idéologie de cet empire millénaire tout en dévoilant des pans insoupçonnés de son existence à travers les micro-histoires qui ont traversé le temps avec presque chaque manuscrit.
Lundi 3 mars 2025 à 20h00 – Maison des ESSEC, 11 avenue de Friedland Paris 8
Peintures murales byzantines en Cappadoce
Catherine Jolivet-Lévy, Directrice d’Études à l’EPHE, membre du Comité français des études byzantines.
La Cappadoce conserve un nombre incalculable d'églises rupestres, dont beaucoup sont ornées de peintures murales, dont l’étude permet de brosser un tableau riche et nuancé de la production artistique byzantine, en particulier pour des périodes peu représentées à Constantinople et dans le reste de l'Empire, comme les IXe-XIe siècles. Les programmes iconographiques sont très divers, aniconiques ou figuratifs, composés de panneaux isolés ou présentant des cycles narratifs de la vie du Christ, associés à des ‘icônes’ murales de saints personnages. Leur analyse éclaire le rôle des commanditaires, la fonction (monastique, commémorative, funéraire...) des chapelles, ainsi que les cérémonies auxquelles elles servaient de cadre. Nous verrons comment les peintures s'intègrent dans l'espace architectural, participent à la création d'un espace sacré et expriment la piété privée. Enfin, nous aborderons la question des ateliers et des peintres, ainsi que celle de la restauration et de la conservation de ce patrimoine aujourd'hui.Lundi 7 avril 2025 à 20h00 – Maison des ESSEC, 11 avenue de Friedland Paris 8
La Bulgarie médiévale entre Byzance et le monde slave : périphéries, centres, échanges
Lilyana Yordanova, chargée de collection – Monde slave au département des Arts de Byzance et des Chrétientés d’Orient au musée du Louvre.
Selon l’historiographie byzantine traditionnelle centrée sur Constantinople, la Bulgarie médiévale, un État dont le territoire s’étend par périodes sur la quasi-totalité de la péninsule Balkanique, n’est qu’une périphérie, voire un voisin toxique, de l’Empire romain d’Orient. Du point de vue des études slaves, centrée sur la Moscovie et dont le cadre conceptuel se définit au cours des XIXe-XXe siècles, la Bulgarie médiévale se rattache aux Slaves du Sud, qui représentent le maillon nécessaire dans la chaine opératoire visant à la diffusion de la culture byzantine slavisée jusqu’aux confins Nord-Est de l’Europe. Enfin, selon l’historiographie bulgare, la Bulgarie médiévale est un centre et non une marge, même si la proximité artistique avec Byzance reste un sujet délicat dont l’interprétation oscille entre revendication d’appropriation triomphaliste et imitation gênante. Où situer donc cette Bulgarie médiévale à l’aune des recherches du XXIe siècle ? Où chercher la clé de compréhension de sa production artistique ? Voici quelques-unes des questions qui seront abordées lors de cette conférence qui reviendra sur les particularités de l’art bulgare dans une perspective décloisonnée et globale.
Lundi 2 juin 2025 à 20h00 – Maison des ESSEC, 11 avenue de Friedland Paris 8
De soie, d’ivoire et de gemmes, voyage des œuvres byzantines vers l’Occident médiéval
Isabelle Bardies-Fronty, Conservateur général au Musée de Cluny.
Dans son Livre des miracles de Sainte-Foy, source de première importance pour connaître l’abbaye de Conques au XIe siècle, Bernard d’Angers évoque « les richesses du trésor où brillent dans une gracieuse variété tant de bijoux d’or et d’argent, tant d’ornements et de manteaux, tant de pierreries ». Gageons qu’il envisageait ainsi certaines pièces byzantines arrivées en Rouergue autour de l’an 1000, comme le suaire de soie de sainte Foy, tissé à Constantinople au IXe siècle.
La conférence proposera d’une part une typologie des œuvres byzantines les mieux représentées dans l’Occident médiéval et d’autre part un parcours dont les étapes permettront de redécouvrir des objets de liturgie et de vénération qui partagent tous un voyage de l’Orient vers l’Occident.
C’est ainsi que nous proposerons de retrouver les œuvres byzantines de certains grands ensembles, comme par exemple ceux de Saint-Maurice d’Agaune, d’Aix-la-Chapelle, d’Hildesheim, de Saint-Denis ou encore de la Sainte-Chapelle, parfois toujours conservés in situ, parfois dispersés dans des collections de musées.
Il s’agira également d’analyser le rôle fécond de ces œuvres byzantines pour les artistes occidentaux à partir du VIIIe siècle, puis tout au long du Moyen Âge.
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Les conférences du Club ESSEC Alumni Beaux-Arts sont organisées dans les nouveaux locaux de la Maison des ESSEC au 11 avenue de Friedland à 20h00, fin impérative à 22h00. Elles sont précédées d’un cocktail amical à partir de 19h00.
Elles peuvent être suivies à distance sur ZOOM, pour ceux qui ne peuvent se déplacer.
Tarif 2024-2025 : 255€/pers pour les cotisants ESSEC - 320€/pers pour les non cotisants ESSEC et les externes - 50€/pers pour les étudiants ESSEC.
Des visites guidées seront proposées en supplément tout au long de l’année (programme et dates diffusés au fil de la saison 2024-2025).
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Et aussi :
- un voyage en Macédoine du Nord et en Albanie du 24 mai au 1er juin 2025
Adhésion au programme du Club Beaux-Arts saison 2024-2025 sur le site des Alumni : https://www.essecalumni.com/group/beaux-arts/32
(plus d’informations : agnes@brigot.net)
Billet | Fin de vente | Restants | Prix |
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31/12/24
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255,00 €
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Cycle de conférences ESSEC Beaux-Arts 2024-2025 - Plein tarif
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31/12/24
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31/12/24
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