Dans Reflets Mag #151,  Corentin Grenon (BBA 20), responsable de l’incubateur ESSEC - ESSEC Alumni à Station F, présente ce nouveau dispostif à destination des startups fondées par des diplômés et dresse le bilan de la première cohorte. Découvrez l’article en accès libre… et pour lire les prochains numéros, abonnez-vous !

Reflets Magazine : Quelle expérience de l’entrepreneuriat aviez-vous avant de prendre la responsabilité de l’incubateur ESSEC à Station F ?

Corentin Grenon : Dès ma première année au BBA ESSEC, j'ai lancé un studio de développement web et mobile. Puis j'ai créé en parallèle deux autres startups dans l'EdTech, avec un exit réussi en 2022. J’ai aussi dispensé des cours d'entrepreneuriat à l’ESSEC.

RM : Quelle offre l’incubateur propose-t-il ?

C. Grenon : Notre offre s’articule autour de trois axes : le lancement, la commercialisation et potentiellement la levée de fonds pour passer à l’échelle. Au quotidien, les startups sont accompagnées par un ou une startup manager qui les aide d’une part à activer l’ensemble des ressources mises à leur disposition, d’autre part à prendre du recul et à définir leur roadmap ; par un ou une mentor qui les conseille sur leur stratégie ; et par des « experts-in-residence » ESSEC qui leur proposent bénévolement des créneaux d’échanges sur des problématiques comme la vente, le juridique ou le financement.

RM : Comment cette offre s’articule-t-elle avec celle de l’incubateur étudiant ESSEC Ventures ?

C. Grenon : Nos offres sont pensées en continuité : les startups incubées chez ESSEC Ventures ont la possibilité de rejoindre Station F passées les années d’études – transition facilitée par la proximité entre nos équipes.

RM : Quel est le processus de sélection pour intégrer l’incubateur ESSEC à Station F ?

C. Grenon : Un premier tri s’effectue sur dossier. Les candidatures doivent compter au moins un diplômé ou une diplômée ESSEC dans l’équipe fondatrice, qui se consacre au projet à temps plein, et se trouver en phase de lancement ou d’acquisition client, avec un produit ou un service. Les startups présélectionnées passent ensuite devant un comité qui analyse l’ambition et l’exécution du projet, vérifie que les valeurs de l’équipe sont alignées sur celles de l’ESSEC, et plus largement cherche à créer une cohorte cohérente.

RM : Que se passe-t-il si des startups quittent leur cohorte en cours de programme ?

C. Grenon : Nous constituons une liste d’attente au cas où des postes se libèrent du fait de départs de stagiaires ou d’employés. Cependant notre cœur de fonctionnement repose sur des cohortes avec des appels à candidature biannuels. 

RM : Comment nourrissez-vous l’esprit de promotion au sein d’une cohorte ?

C. Grenon : Nous organisons des afte rworks et des déjeuners dans une ambiance bienveillante et fun pour favoriser les échanges entre incubés et nous jouons un rôle de coordination et de mise en relation.

RM : Quel bilan tirez-vous de vos premiers mois d’activité ?

C. Grenon : C’est un succès : nous avons atteint un taux de remplissage de 100 % dès notre première cohorte, avec plus de demandes que de places. De même pour notre programme d’incubation à distance dédié aux projets en dehors de Paris. Saluons en outre la bonne entente entre notre équipe et les incubés qui font preuve d’une belle force de proposition, nous permettant d’itérer rapidement et de mettre en place de nouveaux dispositifs pour apporter un maximum de valeur.

RM : Quelles sont vos ambitions pour l’incubateur ESSEC à Station F ?

C. Grenon : À court terme, nous souhaitons renforcer notre rayonnement dans l’écosystème entrepreneurial. À plus long terme, nous voulons augmenter notre capacité d’accueil et d’accompagnement pour répondre à la forte demande.

RM : Comment les alumni peuvent-ils s’impliquer dans vos activités ?

C. Grenon : Vous pouvez devenir « expert-in-residence » ou simplement intervenir lors de nos ateliers, masterclasses et tables rondes. N’hésitez pas à nous contacter : stationf@essec.edu.