#1Mois1Engagé : Geoffroy Gourdain (E22) "La responsabilité des entreprises est de revenir à leur mission première, celle qui correspond à un besoin de société"
14/02/2025
Geoffroy a suivi, au sein de l’ESSEC Grande Ecole, un Master in Management tourné vers la transition écologique et sociale et la finance à impact.
En 2022, il s’ouvre au secteur de l’immobilier et de la construction en rejoignant l’Observatoire de l’Immobilier Durable, qui œuvre pour la transition écologique de ce dernier. Il y travaille en particulier sur les sujets d’atténuation, et de prospective, sur les périmètres nationaux et européens.
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Quel est ton parcours et qu’est ce qui t’a amené à t’intéresser au sujet de la RSE ?
J’ai suivi le cursus ESSEC grande école, et j’y ai découvert le sujet de la RSE en deux temps. D’abord les expériences professionnelles intégrées au cursus ont éveillé ma curiosité quant à l’intégration de ces sujets dans la stratégie des entreprises. Ensuite j’ai suivi le parcours académique Transition Ecologique et Sociale des Entreprises et après un stage de fin d’études en finance à impact, j’ai eu l’opportunité de passer le cap, et j’ai décidé de m’investir pleinement sur les thématiques de durabilité en rejoignant l’Observatoire de l’Immobilier Durable (OID) qui œuvre à l’accélération écologique du secteur de l’immobilier et du bâtiment.
La RSE concrètement dans ta vie?
Aujourd’hui mon travail au sein de l’association est entièrement tourné vers les enjeux de durabilité, avec un accent marqué sur le volet environnemental.
La RSE s’incarne à la fois dans le fond de notre travail, puisque nos principaux sujets sont l’atténuation et l’adaptation au changement climatique, la biodiversité, ou encore les enjeux de finances durables ; que dans la forme puisque la majorité de nos travaux et de nos outils sont gratuits et accessibles à tous.
Avec un regard tourné vers la veille et la prospective, je m’appuie sur les fortes expertises de l’équipe interne, et les connaissances des membres pour essayer d’anticiper les difficultés à venir sur l’ensemble de problématiques environnementales et sociales qui traversent l’immobilier.
Comment définis-tu la RSE ?
Au-delà de la définition formelle, il me semble que, pour chaque activité il est impératif de retrouver sa mission première, celle qui correspond à un besoin social et sociétal : pour l’immobilier, il s’agit de pouvoir accueillir et protéger des activités et des personnes dans des conditions dignes.
A partir de là, la responsabilité des entreprises du secteur est de pouvoir pérenniser cette mission dans un contexte de changement climatique et d’effondrement de la biodiversité, tout en limitant leur contribution à ces crises. La RSE c’est avant tout retrouver cet ancrage fondamental et travailler à le maintenir.
Comment est-ce un catalyseur au business et avec quel type de ROI ?
Selon moi la RSE a deux grands bénéfices qui s’étendent au modèle d’affaire.
Le premier est lié au travail d’anticipation qu’elle impose. En suggérant aux entreprises de se recentrer sur leur responsabilité et en tournant leur regard tant vers les risques qu’elles sont amenées à encourir, que vers ceux qu’elles peuvent engendrer pour la société, la RSE force un travail de prévention, qui profite à l’environnement et à la société mais aussi à l’entreprise.
Ensuite elle donne un cadre de réflexion commun. Selon moi, la représentation de la RSE assimilée à un concept théorique vague, est un lieu commun éloigné d’une réalité qui suppose au contraire de revenir aux problématiques du réel. Pour les secteurs très silotés, comme l’immobilier, la RSE a cette vertu de ramener tous les acteurs sur un canal commun, et de faire tomber les barrières entre métiers.
Que voudrais tu dire aux Alumni ESSEC du Club et autres ?
En toute humilité, je n’ai encore qu’une expérience limitée, et donc je souhaite avant tout apprendre de ceux qui ont investis plus de temps sur ces questions essentielles et passionnantes.
Les enjeux ESG sont extrêmement variés, spécifiques, et la diversité des réponses que l’on pourra leur apporter dépendra, en partie, de la diversité des visons et des personnes qui y travailleront.
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