Un Mois, un Alumni engagé: Katia RONZEAU E(06) «Donner au plus grand nombre les clés pour innover et agir dans un monde plus viable, vivable et équitable. »
16/10/2024
Diplômée de l’ESSEC, Katia a commencé sa carrière en s’engageant dès 2004 pour la transition énergétique des organisations et la prise en compte des enjeux climatiques. Elle a depuis développé une vision systémique de nos systèmes économiques et sociaux et accompagne de nombreux dirigeants pour structurer et déployer des programmes de transformation visant à concilier des impératifs économiques, environnementaux et sociétaux. Elle est depuis 4 ans co-responsable du Club Essec Alumni Sustainable Business et s’attache à donner au plus grand nombre les clés pour innover et agir dans un monde plus viable, vivable et équitable.
E.S.B. : Quel est ton parcours et qu’est ce qui t’a amené à t’intéresser au sujet de la RSE ?
KR : "Mon arrivée à l’ESSEC a suscité beaucoup de questionnements pour moi sur l’orientation et le sens que j’allais donner à mon travail. Le hasard d’une rencontre et ma maîtrise de la langue allemande m’ont permis de faire un stage de fin d’études chez EDF. C’est là que je me suis découvert une passion pour le secteur de l’énergie, à l’heure où les enjeux climatiques étaient encore très peu médiatisés. De fil en aiguille, l’énergie m’a amenée à m’intéresser au climat puis au développement durable et à la RSE. J’ai fait partie des premières à œuvrer sur ces sujets dans les équipes conseil de CapGemini. Puis en 2016, j’ai rejoint Ecosys Group, une PME experte en innovation et en gestion de la donnée. J’y ai porté des programmes ambitieux de transition écologique auprès de différentes filières et organisations. Je me suis formée progressivement aux autres piliers de la RSE et continue à le faire tous les jours au contact de mes clients principalement et des membres du Club."
E.S.B. : la RSE concrètement dans ta vie ?
KR : "Aujourd’hui, j’évolue au sein du pôle Conseil de Bpifrance et ai la chance de côtoyer tous les jours des dirigeants de PME & ETI. Beaucoup nous sollicitent pour être guidés dans la structuration et la mise en œuvre de leur stratégie RSE. Cela me permet d’agir au plus près de celles et ceux qui créent de l’emploi et de la valeur dans les territoires. J’accompagne également nos équipes d’investissement dans la prise en compte de critères ESG. Je crois sincèrement que la réglementation et la finance vont agir comme des catalyseurs de changement. J’essaie par ailleurs d’être le plus possible cohérente avec mes valeurs au quotidien, que ce soit dans mon engagement associatif auprès d’ESSEC Alumni ou dans mes choix personnels."
E.S.B. : Comment définis-tu la RSE ?
KR : "Pour moi, la RSE c’est presque une philosophie de vie car il s’agit avant tout de prendre du recul sur son activité et d’être à l’écoute de ses parties prenantes pour mieux orienter son action, innover et créer de la valeur dans le respect de l’environnement et d’autrui. Je crois que le mot clé pour moi est RESPONSABILITE. En tant qu’employeur, salarié, président d’association, élu, parent, citoyen, nous avons tous et toutes des responsabilités à exercer et une possibilité d’impact positif au sein de nos communautés.
La RSE est devenu un métier, qui s’est professionnalisé et s’appuie de plus en plus sur des indicateurs et des preuves. Tant mieux si cela permet d’éviter le greenwashing et d’orienter les actions vers les leviers à plus fort impact. Cela peut aussi être déroutant pour les dirigeants qui ne savent pas toujours par où commencer. Dans ce cas, il ne faut pas hésiter à dire qu’on ne sait pas (les formations et consultants sur ces sujets ne manquent pas !). Le Club Essec Sustainable Business est aussi fait pour cela."
E.S.B : Comment est-ce un catalyseur au business et avec quel type de ROI ?
KR : "Je vais faire une réponse de consultante : cela dépend des organisations. Dans certains secteurs d’activité, la RSE est clairement perçue comme un levier de différenciation pour attirer et fidéliser les meilleurs talents, capter de nouveaux marchés ou obtenir des financements. Sur le long terme, toutes les organisations y trouveront certainement un intérêt car il en va de la pérennité de leur activité. En attendant, cela demande des moyens humains et financiers, pas toujours disponibles en PME, ni faciles à rentabiliser parfois. Le cadre réglementaire et législatif européen (CSRD, CSDDD, SFDR, Taxonomie) va permettre d’aligner toutes les parties prenantes sur des objectifs partagés. L’enjeu est maintenant d’accélérer les changements avec des comportements d’achat valorisant les organisations les plus responsables."
E.S.B : Que voudrais tu dire aux Alumni ESSEC du Club et autres ?
KR : "Je dirai que l’époque que nous vivons est passionnante. Etudiante ou jeune diplômée, j’aurais adoré que l’on me parle de ces sujets. Aujourd’hui, les possibilités de se former à la RSE ne manquent pas et quel que soit son métier ou son âge, nous pouvons tous y trouver de la valeur. Les défis à relever sont immenses, urgents et nombreux. Les solutions sont souvent connues, alors mobilisons-nous pour les déployer de façon juste et responsable.
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