#1Mois1Engagé : Pierre Auberger (E83) « La RSE est une opportunité et pas une contrainte »
01.31.2024
Dans notre série un mois, un alumni engagée, Pierre AUBERGER, Essec Alumni | 1983: Pierre a évolué dans de grands groupes internationaux (Danone, Sara Lee Group, Compass) dans le marketing et la fonction commerciale. Il y a 20 ans, il intègre le groupe Bouygues, dans la filiale de promotion immobilière, en tant que Directeur Marketing, Communication et Développement durable.
Depuis 2009, il est Directeur de la communication du Groupe Bouygues, entreprise du CAC 40 (54 Mds€, 200 000 collaborateurs dans 80 pays) qui rassemble 4 secteurs d’activité : les activités de construction avec Bouygues construction, Bouygues immobilier et Colas, les médias avec TF1, les Télécoms avec Bouygues Télécoms et, depuis 2022, l’énergie et les services avec Equans.
E.S.B. : Quel est ton parcours et qu'est ce qui t'a amené à t'intéresser au sujet de la RSE ?
P.A. : "C’est en intégrant Bouygues Immobilier que j’ai pu me lancer dans la RSE en créant la Direction Marketing, Communication et Développement Durable. En 2005, Martin Bouygues avait demandé à ce que chacun des Métiers du Groupe se dote d’une direction de la RSE et fasse du développement durable un avantage compétitif."
ESB: La RSE concrètement dans ta vie?
P.A : "La RSE est au coeur des missions de la communication institutionnelle du Groupe qui s’articule autour de trois axes : promouvoir et protéger le groupe, ses filiales et dirigeants, informer l’ensemble des parties prenantes sur les actions et résultats du groupes et fédérer les collaborateurs autour de valeurs et d’une culture commune. Concrètement, je travaille en lien étroit avec la Direction RSE de Fabrice Bonnifet, la Direction financière ou la Direction des Ressources Humaines, par exemple pour concevoir le rapport intégré que nous avons lancé dès 2018, ou faire rayonner la marque employeur en démontrant l’engagement responsable et social de nos activités pour attirer les talents".
E.S.B. : Comment définis-tu la RSE ?
P.A. : "La RSE chez Bouygues, du fait de la diversité des activités, est protéiforme. C’est un levier commun constitutif de la stratégie de chacun de nos métiers. Nous venons d’ailleurs de faire valider nos objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre par le Science Based Target Initiative (SBTI), à l’exception d’Equans qui a fait son bilan carbone et fera enregistrer sa trajectoire de décarbonation en 2024 . Notre stratégie Climat agit comme une boussole pour nous aider à progresser.
E.S.B : Comment peut-elle être utile au business ?
P.A. : "Concernant les enjeux climatiques, les infrastructures routières ou la construction sont des activités fortement émettrices de CO2. La prise en compte des enjeux climatiques nous a permis de nous différencier en lançant les premiers bâtiments à énergie positive, d’innover dans le photovoltaïque avec des routes productrices d’énergie solaire Wattway ou avec une plateforme de réemploi de matériau Cyneo pour l’économie circulaire du bâtiment.
Sur le plan social, la mixité et l’inclusion sont des axes d’amélioration cruciaux pour améliorer notre compétitivité et représenter la société pour laquelle nous développons nos services et infrastructures. Le dialogue social est très important chez Bouygues, qui dispose d’un actionnariat salarié représentant 24% du capital, nous positionnant comme la première société du CAC 40 dans ce domaine. Par ailleurs, le taux de participation aux élections professionnelles est de 84% en France, chiffre très élevé qui confère une représentativité indiscutable aux partenaires sociaux.
Le rachat d’Equans est le dernier investissement majeur du Groupe pour se positionner comme leader mondial des services énergétiques afin d’apporter des réponses à nos clients et accélérer leurs transitions industrielle, énergétique et digitale."
E.S.B : Que voudrais-tu dire aux Alumni ESSEC du Club et autres ?
P.A : "En s’appropriant une démarche RSE sincère, en la considérant comme une opportunité et non comme une contrainte, on se différencie de ses concurrents. Cela permet d’avoir un impact supérieur perçu par les clients et d’être plus attractifs, tant qu’auprès des jeunes diplômés que des investisseurs. C’est donc un cercle vertueux.
De toute façon, l’enjeu est planétaire, il faut y aller car on n’a pas le choix. Nous avons tous un devoir vis-à-vis du bien commun".
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