Comment utiliser les leviers du marketing digital pour booster votre activité
En attendant votre prochain entretien individuel avec ses coachs, le Service Carrière d’ESSEC Alumni vous donne ses conseils pour évoluer dans le marché du travail, en partenariat avec des experts. Aujourd’hui, Olivier Maurin (I02), fondateur de Searchbooster, explique comment optimiser sa présence sur le web pour développer son business.
Il est devenu quasi impossible aujourd’hui de développer un business sans être présent sur le web. La présence sur les réseaux sociaux suffit-elle ? Est-il nécessaire d’avoir un site web ? Vers quelle plateforme diriger les canaux d’acquisition digitaux ?
Les réseaux sociaux professionnels B2B
Les plateformes permettant d’être visible sur le web sont avant tout les réseaux sociaux professionnels B2B comme LinkedIn et Twitter. Leurs avantages sont nombreux. Ils vous permettent notamment :
- de maîtriser les contenus que vous mettez à disposition des internautes
- d’obtenir un bon référencement auprès des moteurs de recherche (Google, Bing, Qwant)
- de générer du trafic vers un site web… si vous décidez d’en développer un
Cependant les réseaux sociaux professionnels B2B présentent aussi des inconvénients :
- vous ne choisissez pas le format dans lequel vous publiez vos informations
- vous ne contrôlez pas l’algorithme de diffusion, et donc l’exploitation de vos contenus ; vous n’avez donc pas l’assurance que ces derniers parviennent systématiquement à vos contacts, à moins de paramétrer une cible, une date ou un format de diffusion, et de payer le prix que LinkedIn Ads ou Twitter Ad demandent pour une campagne ciblée (50 € min)
- vous ne pouvez pas exporter les adresses e-mails des contacts que vous avez acquis sur les réseaux
À noter, il est aussi recommandé de créer gratuitement une page GoogleMyBusiness (ainsi qu’une page web) et d’être présent sur Google Maps si vous disposez d’une localisation physique accessible.
Les réseaux sociaux professionnels B2C
Il s’agit principalement de Facebook et d’Instagram, sur lesquels il est conseillé d’avoir une page personnelle à accès verrouillé (uniquement pour vos relations proches), une autre page personnelle ouverte à tous, un profil public où poster exclusivement des informations professionnelles, et enfin une page société au nom de votre entreprise. Tout cela est gratuit… du moins si l’on considère que partager ses données n’est pas une façon de payer.
Vous occupez ainsi le terrain sur les requêtes liées à votre nom et/ou à celui de votre entreprise, puisque les réseaux sociaux apparaissent la plupart du temps en première page des résultats des requêtes Google.
Le site web
Un site web permet normalement deux choses :
- de la réassurance : suite à un contact, les internautes y trouvent les informations confirmant votre expertise
- de la conquête : dans le cadre d’une recherche d’informations, les internautes se voient proposer votre site comme réponse à leur requête.
L’offre de sites web est très large : site gratuit en extension de votre page GoogleMyBusiness, site 100 % personnalisé à plusieurs dizaines de milliers d’euros, solutions clés en main plus ou moins performantes en contrepartie d’un paiement mensuel (de 1 € TTC mensuel chez 1&1 Ionos à plusieurs centaines d’euros pour le haut de gamme)…
La solution la plus courante consiste à s’appuyer sur un CMS (Content Management System), outil de création/développement de site proposant un choix de templates larges. Aujourd’hui, WordPress représenterait ainsi plus de 50 % des sites vitrines dans le monde. Ce CMS open source sur lequel la plupart des webdesigners et webdeveloppers travaillent dispose de nombreux plugins gratuits permettant de développer de multiples fonctionnalités ou de s’interfacer avec la plupart des outils du marché (CRM, cloud marketing automation, systèmes de paiement online, planning de réservation en ligne, géolocalisation, GED, etc.). L’un des plugins de WordPress, intitulé Woocommerce, permet notamment d’ajouter une activité e-commerce avec paiement en ligne sur un site vitrine.
À titre de comparaison, développer un site de ce type par vous-même peut vous coûter de 1 500 € HT pour un site simple développé par un freelance, à 20 000 € pour un site personnalisé de plusieurs dizaines de pages, responsive et optimisé en termes de contenu afin que son référencement soit réalisé au mieux et favorise l’acquisition de nouveaux prospects (leads).
Quant aux formules de location mensuelle tout inclus, on s’aperçoit qu’à moins de quelques centaines d’euros par mois, le service proposé est généralement minimaliste. Certains vous diront de partir plutôt sur une formule haut de gamme… Mais attention : quand c’est cher, ce n’est pas toujours bien. Appuyez-vous surtout sur des spécialistes et vérifiez leurs références avant de vous engager.
Cependant il ne suffit pas d’avoir un site, aussi beau soit-il, pour avoir des visiteurs ; encore faut-il qu’il soit bien indexé par les moteurs de recherche. Cela repose sur trois piliers : les contenus que vous publiez, les liens que d’autres sites pointent vers le vôtre, et la qualité technique de votre interface. Sur ce plan, pour éviter toute déconvenue, le mieux est d’aller voir les références de sites que votre fournisseur potentiel met en avant et de lancer un test online avec SEOQuake, outil très simple à installer sur votre navigateur Chrome, qui vous permettra de voir la qualité des sites réalisés par le prestataire concerné au-delà du design, toujours subjectif.
Propos recueillis par Solveig Debray Sandelin, responsable du Service Carrière d’ESSEC Alumni
Illustration : © rawpixel.com / Freepik
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