Le Service Carrière d’ESSEC Alumni propose régulièrement des ateliers dédiés à la connaissance de soi. Aujourd’hui, Sandrine Dusonchet (E88), coach certifiée du Service Carrière, explique les vertus de l’ennéagramme et du séminaire qu’elle anime autour de cet outil.
ESSEC Alumni : Qu’est-ce que l’ennéagramme ?
S. Dusonchet : Comme d’autres ressources (MBTI, Process Com, Insight, Sosie, Lifo…), l’ennéagramme est un outil de connaissance de soi. Sa singularité est d’abord son origine : ancien, l’ennéagramme a traversé les âges et les différents lieux de la planète avant de connaître une véritable renaissance dans les années 1970 sur la côte ouest des États-Unis. Ce qui le distingue, c’est la philosophie qui le sous-tend : les porte-parole de cet outil tiennent à le laisser ouvert, transmissible à tous par le biais de la tradition orale… En somme, une sorte d’ « open source » de cette manière de se connaître.
EA : Quelle est sa spécificité ?
S. Dusonchet : L’ennéagramme propose une cartographie de l’individu en 9 profils distincts, portant des numéros de 1 à 9, le numéro étant par essence d’évocation plus neutre que toute autre appellation. La spécificité de l’outil est de s’intéresser aux comportements extérieurs, mais surtout de visiter les motivations qui sous-tendent les actions. Trouver son profil ennéagramme, c’est mettre des mots sur la manière privilégiée avec laquelle on aborde le monde, et qui nous a permis de développer de grandes qualités (celles pour lesquelles nous sommes très reconnus).
Prenons l’exemple de la base 1 : son axe de spécialisation est la rigueur ; la motivation qui le pousse à agir, c’est la volonté d’améliorer (les choses, le monde, les autres, lui-même).
EA : Comment peut-on concrètement en exploiter les ressorts ?
S. Dusonchet : L’utilité est d’abord la prise de conscience individuelle de ses talents. Prendre la mesure de ce que nous faisons de mieux et, pourquoi pas, l’inscrire dans une réflexion carrière : à quel projet ce point de force pourrait-il le mieux servir ?
Car au-delà de la compréhension des points de force, cet outil permet surtout d’identifier un chemin d’évolution, un axe de développement personnel à privilégier. Il ne s’agit en aucun cas d’être étiqueté, bloqué. Ainsi, pour notre base 1 évoquée plus haut, il s’agira d’envisager de baisser le niveau d’exigence, d’accepter l’imperfection et d’apprendre à exprimer sa colère… Vaste programme !
Enfin, l’ennéagramme peut aussi se révéler fort utile pour décoder les relations interpersonnelles. En effet, il peut être précieux de faire une hypothèse sur la base de cet individu qui me semble si étrange, et dont je ne comprends pas la communication, ou dont je ne sais pas gérer les réactions. Apprendre à adapter notre propre comportement à l’autre (par exemple, prendre en compte le niveau d’exigence particulièrement élevé du collaborateur dont on fait l’hypothèse qu’il serait en base 1).
EA : Pourquoi un tel engouement pour ce séminaire ?
S. Dusonchet : Je pense que l’enthousiasme vient d’abord de la surprise. On vient pour découvrir un outil, sérieux, et on est embarqué dans une aventure de deux jours, plaisante, ludique, profonde, qui permet de décoder sa propre personnalité, celle des autres et, cerise sur le gâteau, d'envisager un programme de progression. Une découverte qui s’inscrit dans une dynamique d’échanges et d’illustrations. Le tout avec une animation en corolaire de la philosophie d’ouverture évoquée plus haut : ni test ni questionnaire, mais une expression libre, encouragée par un programme structuré.
Propos recueillis par Solveig Debray Sandelin, responsable du Service Carrière d’ESSEC Alumni.
Pour plus d’informations sur le Séminaire Ennéagramme du Service Carrière d’ESSEC, cliquez ici. Pour une approche individuelle, contactez sandrine.dusonchet@essec.edu.
Illustration : © Dashu83 / Freepik
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