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KILAFEE n°4 - mars 2022 : Fannie NOLHIER, Vocation Solidaire

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Provence

03.15.2022

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Fannie Nolhier a 26 ans et six belles années d’apprentissage. Elle a déjà arpenté le Brésil, l’Argentine et le Maroc pendant son Master 1 ESSEC BBA, puis s’est engagée dans l’ESS avec la Chaire Innovation & Entrepreneuriat Social puis un Master 2 Management des établissements sociaux et sanitaires à l'université Aix-Marseille.

 

Pourquoi l’ESS et pas l’EC ?

Depuis son stage de 3ème Fannie ressent une vocation pour l’Economie Sociale et Solidaire, plutôt que pour les Entreprises de Commerce.

 

Est-elle représentative d’une jeune génération dévouée et engagée dans cette voie ?

Non, elle trouve que bien sûr, tout le monde s’est conscientisé, mais que beaucoup sont encore sur le désir de consommation, ne semblent pas prêts à changer de comportements. Alors qu’il va falloir faire des sacrifices.

 

Et elle-même ?

« Je me satisfais de peu, je n’ai pas l’impression de faire de sacrifices ni même de me priver, j’ai toujours aimé ce mouvement, penser ses dépenses, mesurer ses actes, acheter d'occasion, recycler, réfléchir social, local,… ». Et d’ajouter dans un sourire malicieux « Peut- être parce que j'ai encore un petit budget ».

 

Elle enrichit de nuances son passage dans l'action sociale de terrain, l’enthousiasme d’une mission indispensable, la dureté à laquelle on va s’y confronter. 

Elle-même n’est pas sûre d’être déjà prête pour en supporter le poids.

Est-elle sûre de vouloir aller dans cette voie ?

« Je sais que ce secteur est fait pour moi, il me passionne, mais je ne sais pas, moi, si je suis faite pour lui !».

 

Quant à moi, parce que je manque terriblement d’assurance moi-même, j’ai toujours été émerveillé - elle me dit qu’elle aussi - par ceux qui ont ressenti si tôt la certitude de savoir où ils vont, pourquoi et comment ils y vont. Pourtant j’apprécie encore plus l’étoffe de jeunes comme Fannie. Elle assume franchement le droit au doute, de réfléchir, d'agir et de poursuivre sa préparation. Une façon d’être dans l’action et de n’y être pas encore pleinement.

 

Comment ça ? Pas encore pleinement ? Mais au contraire... elle y est à fond, c’est sûr, elle a de vraies responsabilités, de belles missions, mais...

 

Je crois reconnaitre ce « mais ». Tiens, je viens de quitter ce même secteur, limite aigri fin de carrière. Alors il résonne comme un bémol qui fait, que malgré soi, on se retrouve sur un mode mineur. Je vois déjà les soutiers opérationnels de l’ESS sous-payés tandis que les donneurs d’ordre balancent à qui mieux mieux un pognon de dingues qui ne retombe pas dans les bonnes poches.

 

Mais non, je n’y suis pas du tout :

 

Fannie a vécu pleinement sa formation par l’apprentissage. Elle sait ce qui la fait vibrer : trouver des solutions pratiques, envisager des choses innovantes pour créer des voies à l’insertion de ceux qu’elle accompagne. Si bémol il y a, c’est simplement la mue qu’elle s’apprête à faire : Endosser un jour les habits du manager confirmé. (*)

 

A la manière qu’elle a d’avancer dans la vie sans l’obsession d’arriver, Fannie est de ces rares personnes dont je devine qu’elles ont de l’étoffe pour le monde de demain.

J’espère que vous aurez la chance de la croiser et de faire un bout de chemin à ses côtés, sur un de ses projets, qu’elle appelle du beau nom de « mission ».

 

J ai dit "la chance de faire un bout de chemin", c est peut être difficile, non ? On a nos boulots, on peut pas les quitter comme ça. Fannie rebondit : "Justement, on peut faire des choses avec vos entreprises, pour elles et pour les gens."

 

Elle s'engage : 

"Je travaille au Groupe SOS Solidarités PACA. Je développe un ambitieux projet de remobilisation professionnelle à Aix et Marseille et on a besoin de partenariats sur plusieurs volets :

recrutement pour nous aider à favoriser les sorties en emploi durable (et parallèlement agir sur les difficultés de recrutement des entreprises sur leurs métiers en tension) et en nous aidant à agir sur la mixité dans les secteurs encore très genrés. En effectuant de tels partenariats nous travaillerons ensemble à l'acquisition de soft et hard skills des bénéficiaires et nous aiderons vos collaborateurs lors de leurs processus d'intégration de ces publics.

- - et bien sur il y a un volet financier via du mécénat, les fondations d'entreprise ou du don: on recherche des co-financements.

 

Et de conclure :

Pensez-vous que je puisse profiter de cette newsletter pour proposer aux alumni de participer à ce projet sur ces enjeux ?

 

Bien sûr Fannie, c est aussi le sens de nos KILAFEE : un coup de pouce à KILFERA !

"Alors Je peux vous envoyer une plaquette demain de ce projet qui se nomme Odyssée"

 

Vas y et Bon vent à tous tes Ulysse, Fannie ! Chaleur et réconfort sont au bout de ton chemin.

 

Yves Martin-Laval E83

depuis La Ciotat, pour KILAFEE ESSEC Alumni Provence


(*) Rien à faire, je ne sais pas écrire inclusif ! mais mon respect vous est acquis, Mesdames !

 

             Fannie NOLHIER - fannienolhier@gmail.com - +33 646 731 952

             https://www.linkedin.com/in/fannie-nolhier-a5b88b94/

             Groupe SOS Solidarités - Chargée de Développement de Projets


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