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Léa Zaslavsky (E13) : « L’entrepreneuriat social ne doit pas fonctionner en circuit fermé »

Interviews

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02.14.2020

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Dans Reflets #130Léa Zaslavsky (E13), directrice du développement de makesense, décrypte l’écosystème de l’accompagnement des entreprises sociales en France. On vous met l’article en accès libre… abonnez-vous pour lire le reste du numéro !

ESSEC Alumni : Pourquoi les entrepreneurs sociaux ont-ils besoin d’un accompagnement spécifique comme celui de makesense ? 

Léa Zaslavsky : Primo, parce que les modèles classiques ne prennent pas en compte l’impact social et environnemental des activités d’une entreprise ; nous donnons des outils et des méthodes pour évaluer les bénéfices non-financiers. Deuxio, parce que les entreprises sociales ne doivent pas seulement appliquer leurs principes à leurs produits ou services, mais aussi à leur fonctionnement ; nous les aidons à imaginer de nouveaux modes de management et de gouvernance. Tertio, parce que les financements ne se trouvent pas auprès des partenaires usuels ; nous mettons les startups en relation avec des investisseurs spécialisés et acquis à la cause.

EA : Concrètement, quelles solutions d’accompagnement proposez-vous aux entrepreneurs sociaux ?

L. Zaslavsky : Notre action repose sur 3 piliers. Sensibilisation : nous donnons de la visibilité à l’entrepreneuriat social, en particulier auprès des jeunes, par exemple avec la Social Cup, qui met en compétition les étudiants de 12 territoires pour faire émerger un nouveau projet à incuber. Accompagnement : nous proposons un incubateur – avec du coaching, du networking, de l’aide à la recherche de fonds – ainsi qu’un programme Test & Learn permettant de prototyper des idées. Financement : nous pilotons un programme d’accélération adossé à un fonds d’investissement, avec un ticket moyen de 100 K €.

EA : Plus largement, à quel écosystème les entrepreneurs sociaux ont-ils accès aujourd’hui en France ? 

L. Zaslavsky : On compte 3 incubateurs principaux en Île-de-France : Antropia ESSEC, La Ruche et makesense. Il en existe d’autres formidables en région : Ronalpia, Atis, Realis… Citons aussi les réseaux de dirigeants du CJDES et du Mouves. Sans oublier certaines structures d’accompagnement de l’entrepreneuriat classique qui développent des offres dédiées, comme le Réseau Entreprendre.

EA : L’accompagnement de l’entrepreneuriat social peut-il encore s’améliorer ?

L. Zaslavsky : Ma conviction, c’est que l’entrepreneuriat social ne doit pas fonctionner en circuit fermé, mais au contraire s’inspirer du meilleur de l’innovation économique. Makesense s’est construit en faisant le pont entre la tech et le social : à terme, on voudrait dupliquer cette approche avec d’autres pôles de créativité, comme le secteur du biomimétisme. Autre piste d’avenir : le mécénat de compétences, qui permet de capter l’expertise de collaborateurs de grands groupes classiques pour des projets porteurs de sens. D’ailleurs, dans l’ensemble, les acteurs de l’entrepreneuriat social gagneraient à développer le partage d’expérience et de bonnes pratiques.  


Propos recueillis par Louis Armengaud Wurmser (E10), responsable des contenus ESSEC Alumni

Extrait du dossier « Entrepreneuriat social : l’avenir de l’économie ? » paru dans Reflets #130Pour accéder à l’intégralité des contenus du magazine Reflets ESSEC, cliquez ici.

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