Diplômée du programme Global BBA de l’ESSEC et de l’University of the Arts de Londres, Charlotte s’est très tôt intéressée à l’intégration du développement durable dans l’industrie de la mode. Après de premières expériences dans le secteur, elle rédige deux thèses sur la transition écologique de la mode et l’inclusion dans le retail. Elle a depuis rejoint l’aventure entrepreneuriale de iné, jeune marque de sneakers design et durables, 100% made in Europe.

E.S.B. : Quel est ton parcours et qu'est ce qui t'a amené à t'intéresser au sujet de la RSE ?

CdM : J’ai toujours eu une sensibilité à ce sujet. Mais c’est principalement à l’ESSEC que j’ai décidé de me spécialiser dans la RSE et l’industrie de la mode. Après mon DUT techniques de commercialisation, j’ai rejoint le programme Global BBA de l’ESSEC en admissions parallèles. J’ai profondément été inspirée sur la RSE au cours de mes deux années d’études, en particulier pour mon choix de sujet de mémoire. En 2019, je me suis passionnée sur la mode écologique. 

Avec le COVID, la RSE est devenue un sujet primordial et après l’obtention de mon Master 1, j’ai effectué mon Master 2 au London College of Fashion (University of the Arts London). Ma formation était très axée développement durable et j’ai pu approfondir mes connaissances en inclusion.

E.S.B. : La RSE, concrètement dans ta vie ?

CdM : La RSE n’a jamais fait autant partie intégrante de ma vie depuis que je travaille en tant que responsable communication chez iné, une jeune marque de sneakers mode et vegan. Pour moi, intégrer la RSE est primordiale, alors je suis fière de faire partie d’une entreprise dynamique qui la promeut plus que jamais. Pour moi, la RSE se pratique à tous les niveaux, chaque petit geste compte. Personne n’est parfait et ce n’est pas ce que l’on cherche. L’important c’est d’agir à son échelle.

E.S.B. : Comment définis-tu la RSE ?

CdM :  Pour moi la RSE c’est donner la responsabilité aux acteurs qui apportent le changement dans la Société. Trop souvent, on reproche au consommateur de s’orienter vers telle ou telle marque, en privilégiant le prix ou la notoriété de la marque, à la qualité produit ou sa durabilité. La RSE permet une forme d’encadrement des marques et des entreprises en général. Je vois la RSE comme nécessaire pour accompagner les clients-consommateurs dans leurs choix et comme une opportunité de mise en avant de nouveaux acteurs engagés comme iné. 

E.S.B. : Comment est-ce un catalyseur business et avec quel type de ROI ?

CdM : En communication, la RSE est très légiférée et contrôlée, je trouve que cela nous pousse à la transparence la plus totale et c’est pour le mieux ! Chez iné, j’ai créé ce « slogan » : « iné fait les bons choix pour que vous n’ayez pas à en faire » et c’est toute la dimension de la RSE. La RSE est catalyseur business parce qu’elle permet au consommateur de choisir sereinement un produit en toute connaissance de ses impacts. Cela permet d’orienter l’acte d’achat vers des produits responsables en plus des critères habituels portant sur le prix, le design ou la notoriété de la marque. Pour les entreprises qui cherchent à en évaluer le ROI, je pense que les bénéfices à considérer portent avant tout sur la satisfaction et le renforcement de l’image de marque aux yeux des clients mais aussi des équipes qui y travaillent !

E.S.B : Que voudrais-tu dire aux Alumni ESSEC du Club et autres ?

CdM : Selon moi, la RSE va prendre une importance croissante dans la promesse client des marques, même s’il y a aujourd’hui encore des personnes à convaincre. Mon conseil pour ceux qui se projettent dans le changement, c’est de croire en cette transition écologique et sociale mais aussi de s’engager avec de réelles intentions et objectifs sur le long terme. Il me paraît important de privilégier la progression plutôt que la perfection, en considérant toutes les étapes de la chaîne production (de manière la plus circulaire possible !)