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#1Mois1Engagé : Denisa Puscasu (eMBA 2020) "Le nuage ne s’arrête pas à la frontière, la pollution non plus"

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Sustainable Business

10/03/2025

Diplômée du Programme Exécutive MBA à l’Essec, ainsi que d’un Master en Droit International des Affaires, Denisa s’intéresse aux problématiques RSE dès ses années d’étude à l’Université Lyon 3 et travaille sur des enjeux HSE (hygiène, sécurité, environnement) dès le début de sa carrière de juriste.

E.S.B. : Quel est ton parcours et qu'est ce qui t'a amené à t'intéresser au sujet de la RSE ?

D.P: J’ai toujours été très intéressée par les sujets climatiques. Mon grand-père étant agriculteur était très proche de la nature. Il m’a transmis sa préoccupation pour l’environnement qu’il voyait s’abimer au fur et à mesure des années. J’avais choisi le Master en Droit des Affaires à Lyon 3 notamment pour son module Droit de l’Environnement. A l’époque je faisais partie « des écolos » - ces personnages un peu incompris par une promo focussée notamment sur comment intégrer des cabinets d’avocats et/ou entreprises pour briller en droit des affaires. De mon côté, je voulais rejoindre des grands groupes notamment pour les enjeux environnementaux de leur business model. Dès le début de ma carrière j’ai travaillé sur des sujets environnementaux en accompagnant les équipes HSEQ dans la veille règlementaire en droit de l’environnement, dans la mise en place et la conformité du fameux règlement Rich. A l’époque, nous ne parlions pas encore de la RSE, mais plutôt de HSE/HSEQ. Et plus à titre personnel, je suis très impliquée dans la vie de la communauté. Faire de la RSE mon métier était continuité évidente de ce que je faisais de depuis des années. Je me suis lancée en 2022. Et depuis j’accompagne des entreprises ainsi que des gouvernements dans la transition écologique et la transformation durable de leurs modèles économiques.

E.S.B. : La RSE, concrètement dans ta vie ?

D.P: La RSE c’est mon métier et ma façon de vivre. J’accompagne mes clients privés et publics dans la transformation de leurs modèles économiques en commençant avec leur sensibilisation aux enjeux environnementaux. Les connaissances des dirigeants ce qui concerne les limites planétaires et les enjeux environnementaux ne sont pas au même niveau. Certains dirigeant comprennent, d’autres un peu moins, les enjeux environnementaux de l’activité de leur entreprise sur le planète et vice versa si nous prenons l’exemple de la double matérialité. Mon rôle en tant que consultant et de les faire comprendre ces enjeux et de leur proposer des solutions durables afin que les entreprises atteignent l’objectif 3P (People, Planet & Profit). 

A titre personnel, j’ai adapté mon mode de vie pour consommer diffèrent : pas de viande dans mon alimentation, moins de voyage en avion, quasiment pas de voiture, etc. La RSE se pratique de manière individuelle et collective tant au niveau local que global. Et chaque geste compte. 

E.S.B. : Comment définis-tu la RSE ?

D.P: Pour moi la RSE est une manière de vivre comme l’éthique l’est. C’est-à-dire, que je sois entreprise ou individu, je réagis de manière respectueuse pour la Planète de mon propre gré, non parce que je suis contraint par la législation. La RSE est une manière de responsabiliser chaque individu pour ses actions personnelles et professionnelles.

E.S.B. : Comment est-ce un catalyseur business et avec quel type de ROI ?

D.P: La réponse est très simple : la performance extra-financière des entreprises est aujourd’hui aussi importante que la performance financière.  Les entreprises qui n’intègrent pas dans leur stratégie la performance extra-financière risquent de voir drastiquement diminuer et/ou disparaitre leurs activités. Les parties prenantes des entreprises, qu’il s’agisse des actionnaires, du législateur, des banques et notamment du consommateur, les challengent en permanence concernant leur performance extra-financière. Ainsi, la RSE devient un acteur clé dans la stratégie des entreprises.

E.S.B : Que voudrais-tu dire aux Alumni ESSEC du Club et autres ?

D.P: La RSE est en même temps un droit et une responsabilité si nous souhaitons que les générations futures vivent dans un monde bienveillant où la parité et l’inclusion ne sont pas l’exception mais la règle. Le respect de la Planète est une affaire collective. Car, si je peux me permettre un trait d’humour, nous avons tous compris il y a quelques années que le nuage ne s’arrêtait pas à la frontière. C’est pareil pour la pollution, elle ne n’arrête pas à la frontière d’un pays ou d’une région.

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