« Chaque personne à l'ESSEC doit être acceptée dans sa diversité »

Marion Becheri Wurmser a récemment rejoint l’ESSEC au poste nouvellement créé de cheffe de projet respect d’autrui. Sa mission : piloter la lutte contre toutes les formes de discriminations et de violences au sein de l’école.

ESSEC Alumni : Pouvez-vous nous résumer votre parcours ?

Marion Becheri : Diplômée du Master Human Rights and Humanitarian Action de Sciences Po Paris, après une licence en études de genre à McGill et un baccalauréat international au Royaume-Uni, j’ai plusieurs expériences dans la lutte contre les discriminations à l’international (ONU) et au niveau local (mairie, associations).

EA : Quels sont vos principaux projets ? 

M. Becheri : Notre priorité : renforcer le dispositif de gestion des enfreintes à la Charte du Respect d’Autrui adoptée en 2019, en accompagnant toujours mieux les victimes, et en nous appuyant sur des professionnelles pour les instructions qui peuvent déboucher sur des sanctions disciplinaires. Nous travaillons en outre sur un plan de prévention, composé d’actions de sensibilisation et de formation, pour combattre les discriminations en amont. Prochain rendez-vous clé : les Gender Equality Days à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars.

EA : À terme, quels sont vos objectifs ? 

M. Becheri : Changer une certaine culture d’impunité qui permet aux violences sexistes et sexuelles, au racisme, aux LGBT+phobies… de perdurer. Chaque personne sur le campus doit pouvoir s’épanouir, se sentir en sécurité, acceptée dans sa diversité. C’est un enjeu de société, d’autant que les étudiants de l’ESSEC sont les dirigeants de demain. Ce changement de paradigme ne se fera pas sans l’aide de toutes les parties prenantes : diplômés, n’hésitez pas à me contacter à l’adresse becheri@essec.edu !  

RM : Quel message souhaitez-vous faire passer aux victimes et témoins d’actes répréhensibles ?

M. Becheri : Je n’aime pas parler de libération de la parole car les victimes ont toujours parlé mais la société les a rarement écoutées. Mon message, c’est donc que nous sommes là pour vous écouter. Vous pouvez nous contacter directement, vous tourner vers notre cellule médico-psychologique ou encore utiliser notre plateforme de signalements, avec l’assurance que celle-ci est confidentielle et que tous les dossiers sont traités et suivis.

Propos recueillis par Louis Armengaud Wurmser (E10), responsable des contenus ESSEC Alumni

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