L’ESSEC missionne ses étudiants à Asnières pour lancer un projet d’agriculture urbaine
Chaque année, l’ESSEC propose aux alumni de confier leurs missions de business development à ses élèves – gratuitement. En 2017, André Mancipoz(G93), élu à la mairie d’Asnières-sur-Seine, a saisi l’occasion pour charger un groupe d’étudiants de réfléchir au développement de l’agriculture urbaine dans sa municipalité. Bilan d’une réussite, alors que l’appel à projets 2018 reste ouvert jusqu’à fin octobre.
Classée parmi les villes les plus dynamiques de France selon le Figaro, la ville d’Asnières-sur-Seine décide en 2017 d’investir dans le développement accéléré de l’agriculture urbaine. André Mancipoz explique : « Il s’agit d’utiliser des sciences agricoles issues de la foodtech pour développer des cultures hors sol sans pesticides, économes en eau, affichant un bilan carbone très positif et permettant de couvrir un pourcentage significatif des besoins des consommateurs locaux. » Ambition : faire aussi bien que Montréal en la matière. Mais pour cela, il faut mener des études réclamant des compétences qui peuvent parfois manquer aux collectivités locales. « Je me suis naturellement tourné vers l’ESSEC, parce que j’ai confiance dans son mode d’enseignement, et parce que je suis profondément attaché à notre école. L’Expérience Projet Conseil me paraissait la solution idéale. »
André Mancipoz mobilise donc une équipe de 5 étudiants pour réfléchir au projet d’agriculture urbaine d’Asnières-sur-Seine – quelle stratégie de développement suivre, quels acteurs mobiliser, quelles implantations privilégier, quel business model adopter. De décembre à juin, Salma Badr, Maylis Payraudeau, Benoît Roman, Thibault Lavaud et Dimitri Alamanos consacrent 2 demi-journées hebdomadaires à l’élaboration d’une étude de marché (analyse des besoins des consommateurs locaux, identification de partenaires, définition de critères de sélection et d’indicateurs de performance…) et d’un chiffrage (évaluation de scénarios, élaboration d’un budget de fonctionnement et d’investissement…). « Après une phase de cadrage, nous nous sommes mis à la recherche de start-up potentiellement intéressées par l’appel à projets de la mairie, tout en menant en parallèle des études qualitatives et quantitatives auprès des citoyens asniérois. Au terme de ces enquêtes, nous avons rédigé un rapport que nous avons soutenu à l’oral devant André Mancipoz. »
Si les étudiants sont encouragés à travailler en toute autonomie, ils ne sont pas pour autant livrés à eux-mêmes. « L’ESSEC nous a fourni des bases de données, des outils informatiques ainsi que des cours essentiels pour notre sourcing et nos études. Et notre professeure référente, Laurence de Carlo (M87), nous a suivis au quotidien et poussés à aller plus loin avec son regard extérieur et critique. » Les contacts sont également réguliers avec la Mairie d’Asnières-sur-Seine. « Nous avions des réunions toutes les deux semaines, et André Mancipoz se rendait toujours disponible pour échanger avec nous en cas de besoin. » Le programme s’avère ainsi riche en enseignements. « Nous avons pu mettre en pratique nos cours et avoir un premier aperçu du métier de consultant. Et il était intéressant de travailler pour une collectivité dont le but principal n’était pas de faire du profit mais de créer du lien social entre les quartiers et de promouvoir le dynamisme local. » Les étudiants apprécient également le fait que leur référent soit diplômé de l’ESSEC. « Il connaissait notre établissement, ses exigences et ses valeurs. Cela a facilité le dialogue, indéniablement. »
André Mancipoz se dit tout aussi satisfait de l’opération. « Le travail effectué nous a permis de passer rapidement à l’action, en nous faisant gagner des mois d’analyses et de recherches. Suite au rapport qui nous a été remis, nous avons lancé un appel à projets pour implanter des partenaires dans tous nos quartiers, dont les productions seront utilisées dans nos restaurants scolaires, et qui organiseront des visites pédagogiques de leurs installations pour tous nos élèves. Nous avons également pu accueillir une ferme de containers pour la start-up Agricool, qui cultive des fraises avec des techniques d’aéroponie très avancées. Et nous allons installer une production en aquaponie de poissons, légumes et aromates dans une halle de marchés avec l’entreprise AMP Saumon de France. » Un bilan très positif donc – à tel point que la Mairie d’Asnières-sur-Seine a décidé de réitérer l’expérience. « Nous avons formulé une nouvelle demande auprès de l’ESSEC, pour un ambitieux projet culturel qui va nécessiter des investissements très conséquents et avoir des répercussions pour toute la ville. »
Vous aussi, vous souhaitez confier une mission de business development aux étudiants de l’ESSEC ? Vous avez jusqu’à la fin octobre pour proposer vos missions à Stéphanie Prévost, campus manager d’ESSEC Alumni à Cergy : stephanie.prevost@essec.edu.
Illustration : Maylis Payraudeau, Salma Badr, Thibault Lavaud et Dimitri Alamanos
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