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Nicolas Landrin : « La récession devrait paradoxalement aider les startups »

Interviews

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07/08/2020

À temps exceptionnel, offre exceptionnelle : ESSEC Alumni vous donne accès libre au numéro spécial COVID-19 de Reflets ! Au sommaire, une cinquantaine d’articles de diplômé(e)s et de professeur(e)s ESSEC – parmi lesquels Nicolas Landrindirecteur exécutif du Centre Entrepreneuriat & Innovation de l’ESSEC, qui s’interroge : face à la crise, les startups sont-elles plutôt agiles ou fragiles ? Découvrez son interview directement sur notre site – et accédez à l’intégralité du numéro en version flipbook ! 

ESSEC Alumni : Jusqu’ici, quel a été l’impact de la crise sur les startups et leur écosystème ?

Nicolas Landrin : En France, l’impact a été limité du fait principalement du chômage partiel. De plus, la digitalisation à marche forcée a fait sauter des verrous d’usage et permit à de nombreuses startups d’accélérer de manière spectaculaire. Les acteurs de l’e-commerce en particulier affichent une croissance vertigineuse : en deux mois de confinement, les ventes en ligne ont connu le même taux de croissance qu’en deux ans. Sans parler de la télémédecine, qui a vu une progression plus forte qu’en cinquante ans ! Du côté des étudiants entrepreneurs de l’ESSEC, ceux qui opèrent dans les secteurs les plus touchés (tourisme, restauration…) en ont profité pour travailler sur leur produit et préparer leur rebond. Certaines ont bénéficié de la crise. C’est le cas de Skeat, fondée par Maximilian Vigier (E19), qui développe des menus digitaux pour les restaurants, ou encore de Wethenew, lancée par David Benhaïm (E18) et devenue leader français de la vente de sneakers de série limitée, toutes deux incubées chez ESSEC Ventures

EA : Doit-on s’attendre à une contraction des investissements dans l’écosystème start-up ?

N. Landrin : La récession devrait paradoxalement aider les startups – mais uniquement les meilleures. Celles qui proposent des « me-too » ou des « nice-to-have » vont avoir du mal à séduire les investisseurs et les clients. Seules les « must-haves » apportant des solutions innovantes à des vrais problèmes perceront. Le phénomène est repéré : les plus belles entreprises, et les plus pérennes, se créent davantage durant les crises qu’en haut de cycle. Et aujourd’hui, les opportunités sont infinies ! On reste encore à l’âge de pierre de l’Internet, et des pans entiers de l’économie sont appelés à se réinventer, en particulier pour répondre à l’urgence climatique. Je prédis que les entrepreneurs connaîtront un âge d’or au cours de la décennie 2020.

EA : Qu’attendez-vous des startups ESSEC au cours des prochains mois ?

N. Landrin : Plus que jamais, je dis à nos étudiants entrepreneurs que leur succès sera mesuré par leur capacité à créer des emplois. Les startups incubées chez ESSEC Ventures devraient ainsi être à l’origine d’une centaine de postes d’ici la fin de l’année. De quoi contribuer activement à la relance économique !


Propos recueillis par Louis Armengaud Wurmser (E10), responsable des contenus ESSEC Alumni

Paru dans Reflets #133 spécial COVID-19. Pour recevoir les prochains numéros du magazine Reflets ESSEC, cliquer ici.

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