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Peut-on muscler son employabilité ?

Avis d'experts

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26/01/2018

En attendant votre prochain entretien individuel avec ses coachs, le Service Carrière d’ESSEC Alumni vous donne ses conseils pour évoluer dans le marché du travail. Aujourd’hui, Pierre Clause (E82), coach au sein du cabinet Ambroise Conseil, vous explique comment devenir le plein acteur de votre attractivité sur le marché du travail, dans un contexte d’évolution rapide des métiers et d’émergence de nouveaux secteurs d'activité.

Telle que définie par l’Organisation internationale du travail, l’employabilité est « l’aptitude de chacun à trouver, conserver un emploi, à progresser au travail et à s’adapter au changement tout au long de sa vie professionnelle ». Le code du travail français a inscrit dans son article 930-1 l’obligation de l’employeur de l’assurer et l’État français a mis en place de nombreux dispositifs pour la favoriser. Mais si autrefois le salarié a pu dépendre de son entreprise, aujourd’hui le salarié est surtout acteur, auteur de cette histoire à l’intérieur de son emploi. Quelle que soit l’obligation de moyen à la charge de l’État ou de l’employeur, c’est à chacun d’avoir ce souci d’employabilité. 

Une notion pour trois réalités 

L’employabilité évoque d’abord un système : l’individul’organisation et le marché du travail. L’employabilité ne concerne pas une seule de ces parties, mais cet écosystème dans son ensemble, et c’est une responsabilité partagée entre employés et entreprises d’entretenir cette constante.

L’employabilité doit ensuite être comprise sous un aspect dynamique, comme un processus perpétuel et interactif d’adaptation au marché du travail.

Enfin, l’employabilité induit une compétence personnelle mobilisable dans la gestion des transitions professionnelles : le « savoir évoluer ».

Pourquoi une telle impériosité ? À l’heure où les ruptures technologiques bousculent radicalement le marché du travail, la vigilance est plus que jamais de rigueur. Il est, et il sera de plus en plus fréquent de changer de métier, de secteur, ou encore de voir sa propre entreprise changer elle-même d’activité, d’industrie ou de forme juridique. Rester alerte face à cette donnée, maintenir ses compétences en lien avec les évolutions ainsi imposées est une question de survie économique pour soi et le système. 

Comment « savoir évoluer » ? 

La notion est diffuse, mais des compétences et dispositions précises lui sont associées – une combinaison d’aptitudes et de dispositions telles que la communication (écrite et orale), le travail d’équipe (« faire ensemble », prendre des initiatives, organiser), la résolution de problème (savoir se confronter à une situation inconnue avec un process de déduction logique). Performer sur ces dimensions est nécessaire pour trouver un emploi, le conserver et surtout rencontrer des succès dans ses fonctions. Indéniablement, on ne peut compter uniquement sur son diplôme pour ouvrir les portes et se maintenir en fonction. L’employabilité n’est pas seulement fondée sur des compétences enseignées ou des compétences spécifiques de certains emplois. En l’occurrence, en France, des dirigeants d’entreprises reprochent souvent à l’université de mettre trop l’accent sur les connaissances académiques et d’investir trop peu sur ce qui est utile dans le monde réel. Ce sont ces compétences transverses, transfonctionnelles, transsectorielles, qui sont finalement susceptibles de nous distinguer en termes d’employabilité. 

Aux trois aptitudes listées plus haut pourront donc être ajoutées d’autres prédispositions, telles que pouvoir identifier une opportunité professionnelle ; savoir se présenter de manière pertinente et valorisante ; ou encore identifier connaître et maîtriser les compétences requises pour un job particulier.

Quels moyens mobiliser ? 

Outre les dispositifs institutionnels évoqués, de nouvelles formes d’apprentissage voient le jour. Les MOOC, SPOC, enseignements all on line ou hybrides démocratisent la formation continue. Plus pertinents encore : les apprentissages « expérientiels » – tutorat, mentoring, shadowing, missions ad hoc, hors entreprise et surtout au sein de sa propre société. 
L’idée est de faire en sorte que l’entreprise devienne elle-même lieu de formation et de développement de compétences ; qu’elle permette et valorise l’exploration et l’expérimentation – deux composantes fondamentales d’un apprentissage réussi et dynamique.

 

Propos recueillis par Solveig Debray Sandelin.

 

Où en êtes-vous de votre employabilité ? 

Vous l'aurez compris, il est recommandé de vous questionner régulièrement sur votre employablité.
Le Service Carrière d’ESSEC Alumni vous propose des points carrière et des coachings spécifiques autour de cette problématique. Pour plus d’informations, contacter Solveig Debray Sandelin, responsable du service.
Vous pouvez également explorer ce sujet à titre individuel ou à l'échelle de votre organisation à l'aide des outils développés par Ambroise Conseil – notamment un questionnaire d’audit d’employabilité complété d’un coaching court. Pour plus d’informations, contacter Pierre Clause (E82), intervenant au Service Carrière d’ESSEC Alumni et coach au sein du cabinet Ambroise Conseil.

 



Illustration : © jcomp / Freepik

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