Club Industrie : « Nous voulons porter une réindustrialisation responsable »

ESSEC Alumni lance un nouveau Club Industrie grâce à une équipe de 9 bénévoles dont Virginie Saks (E09). Elle vous présente leurs activités – et vous invite à rejoindre leur groupe en ligne sur notre site pour développer leur communauté et participer à leurs événements (premier rendez-vous  le 12 novembre à Paris).  

ESSEC Alumni : Quels sont les principaux enjeux du secteur de l’industrie en France aujourd’hui ? 

Virginie Saks : La réindustrialisation est en marche ! L’objectif, ambitieux, est que le secteur atteigne 12 % du PIB de la France à horizon 10 ans, contre 10 % aujourd’hui. Pour y parvenir, il faut créer au moins 700 000 emplois d’ici 2035. Problème : l’industrie peine à recruter, par manque de talents aux compétences adéquates mais aussi par défaut d’attractivité. Dans l’inconscient collectif, elle reste rattachée à des travaux pénibles et sous-payés – alors qu’en réalité elle est devient chaque année plus respectueuse de l’environnement, plus ouverte aux femmes, et qu’elle sait désormais rémunérer les parcours d’excellence à leur juste hauteur. Nous devons donc travailler sur son image, expliquer notamment aux jeunes et à leurs familles que ses métiers méritent d’être découverts et envisagés.

EA : Quelle place la communauté ESSEC occupe-t-elle dans l’industrie ?

V. Saks : Tout le monde ne le sait pas mais l’industrie est particulièrement bien représentée dans nos rangs. Des alumni de tous les programmes (BBA, Grande École, Masters, Executive Education)  y occupent des postes de direction générale ou de direction du développement, de la RSE, des affaires publiques ou des finances, dans des domaines allant de l’aéronautique à la transition énergétique en passant par tout l’écosystème du made in France. Nous avons de magnifiques histoires à raconter.

EA : À quels alumni votre club s’adresse-t-il ? 

V. Saks : Nous ciblons celles et ceux qui ont travaillé, travaillent aujourd’hui ou veulent travailler dans le secteur. Selon nos recensements, on peut évaluer à plus de 2 000 alumni en poste dans l’industrie actuellement – sans compter les acteurs de la transition énergétique et des services aux entreprises. Si vous en faites partie, rejoignez-nous sur le site ESSEC Alumni et sur LinkedIn ! À la mesure de ces chiffres, le club grandit vite. 

EA : Quelles activités votre club propose-t-il ?

V. Saks : Nous organisons des rencontres de divers formats à Paris et dans les territoires. Notre premier rendez-vous se tiendra le 12 novembre à la Maison des ESSEC autour d’un grand témoin, Pierre-André de Chalendar (E79), président de Saint-Gobain, président de l’Institut de l’Entreprise et co-président de la Fabrique de l’Industrie, mais aussi président du conseil de surveillance de l’ESSEC et président d’honneur du club. Il sera accompagné de 2 entrepreneurs qui pitcheront leur activité et raconteront leurs parcours, afin de montrer les différents visages et parcours possibles dans le secteur. Avec un point commun entre les trois invités : un même engagement pour une industrie plus verte et responsable. La soirée, comme tous nos événements, sera ouverte aux alumni comme aux non-ESSEC pour rayonner le plus largement possible. Dans le même esprit, un quota de places sera réservé pour les étudiants et jeunes diplômés et des moments d’échanges informels et bienveillants seront prévus pour favoriser les relations avec les nouvelles générations et, peut-être, faire naître des vocations en leur sein. N’hésitez pas à vous inscrire !

EA : Et quels sont les projets de votre club pour l’avenir ?

V. Saks : Nous préparons d’ores et déjà notre première visite de site, près d’Angers, dans une usine du Groupe Ametra présidé par Anne-Charlotte Fredenucci (E98), membre du bureau du club, ainsi qu’une conférence avec un expert, en présentiel à Paris mais aussi en visio et replay pour bénéficier au plus grand nombre. Nous souhaitons aussi commencer rapidement à nouer des partenariats avec l’écosystème industriel pour que le club puisse servir de passerelle vers les acteurs influents et pionniers du secteur : institutions publiques, start-up industrielles, ETI et PME…  

EA : Entretenez-vous des liens avec l'école ? 

V. Saks : Nous travaillons étroitement avec la direction de l’ESSEC en vue de la création de programmes et de cours dédiés à l’industrie dans le cursus. L’industrie doit faire son grand retour au sein de l’enseignement supérieur, au-delà des écoles d’ingénieurs. Il s’agit autant d’un enjeu d’image que de diversité : si les femmes restent faiblement représentées parmi nos homologues ingénieurs (moins de 30 %) et donc dans les métiers vers lesquels mènent leurs formations, elles sont près de 50 % au sein des écoles de management. 

EA : Envisagez-vous des collaborations avec les autres clubs d’ESSEC Alumni ?

V. Saks : Nous organisons la soirée du 12 novembre en coopération avec le Club Transition, le Club Sustainable Business, le Club Entrepreneurs et les groupes de programme Executive Mastères Spécialisés et Executive MBA. Nous comptons également entrer en lien avec les clubs régionaux pour nos événements en dehors de Paris, notamment les visites de site. 

EA : Qui compose l’équipe de votre club ? 

V. Saks : Nous avons veillé à constituer un bureau paritaire et représentatif de différents parcours. Outre les personnes déjà citées, nous avons la chance de pouvoir compter sur l’engagement d’Éléonore Cartillier (E14), Head of Advocacy & Sustainability chez Saint-Gobain, Quentin Lambert (EXEC PROG 23), coordinateur des usines apprenantes et inclusives de la Fondation AMIPI, André Mancipoz (EXEC PROG 93), premier adjoint au maire d’Asnières-sur-Seine, Arnaud Marec (E08), cofondateur des agences de conseil Le Fil Vert et vingt et un vingt deux, Jean-Marc Richard (E82), président de la Fondation AMIPI, et David Simonnet (E93), président-directeur général d’Axyntis. 

EA : Avez-vous besoin de bénévoles supplémentaires ? 

V. Saks : Nous recrutons activement au sein de tous les programmes ESSEC ! Les missions sont simples : diffuser les communications de notre page LinkedIn (et éventuellement contribuer à en écrire) ; recruter toujours plus d’alumni dans notre communauté ; identifier et contacter de nouveaux intervenants ; témoigner des parcours ESSEC dans l’industrie. Merci à vous !