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Jean Moreau (E08), co-fondateur de Phénix : « Quand votre start-up signe un partenariat avec un grand groupe, les investisseurs vous regardent différemment »

Interviews

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05.02.2018

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Concurrence ou coopération ? Le dossier central de Reflets #122 interroge les relations entre grands groupes et start-up. Pour Jean Moreau (E08), co-fondateur de Phénix, la réponse tient à un chiffre : son partenariat avec Carrefour représente 20 % de son chiffre d’affaires.

EA : En quoi consiste votre partenariat avec la Fondation Carrefour ? 

J. Moreau : Phénix propose à ses partenaires une solution digitale et collaborative leur permettant de redistribuer leurs invendus alimentaires et leurs surplus industriels à des réseaux d’associations et à des entreprises de revalorisation. Nous avons commencé à accompagner Carrefour dans sa transition vers l’économie circulaire en 2014. En trois ans, nous leur avons permis de réduire leur facture de traitement des déchets de 40 %. Et cette relation continue de grandir, puisque nous venons de signer avec la filiale espagnole de Carrefour.

EA : Quelles ont été les principales étapes du développement de votre collaboration ? 

J. Moreau : Je dis souvent qu’avec les grands groupes, il faut savoir frapper à la bonne porte, mais aussi passer par la fenêtre, voire par le velux du grenier ! Le gros du travail consiste à convaincre plusieurs interlocuteurs et à aligner 7 ou 8 planètes. Pour autant, avec Carrefour, le processus a été plutôt fluide. La directrice de la Fondation Carrefour, Sophie Fourchy, nous a mis le pied à l’étrier avec un magasin test, pour valider la preuve de concept. Puis la direction de l’innovation nous a mis en avant, en interne comme en externe, sur des événements consacrés aux start-up et à l’innovation. Enfin, les directions opérationnelles des différentes business units de Carrefour (hypermarchés, supermarchés, proximité) ont pris le relais pour le passage à l’échelle et la mise en œuvre des contrats. Le tout avec la bénédiction et le soutien de la direction de la communication et de la direction du développement durable et de la RSE.

EA : Comment avez-vous géré le changement d’échelle de votre partenariat ?

J. Moreau : Le principal défi, c’était l’essaimage en régions. Au début, nous étions surtout présents en Île-de-France et en Bretagne. Il a fallu non seulement consolider l’équipe centrale, au siège, mais aussi recruter et former des personnes aux quatre coins de la France, puisque Carrefour est implanté sur l’ensemble du territoire national et ne peut pas se contenter d’un déploiement partiel sur certaines zones géographiques.

EA : Quels avantages avez-vous retiré de cette collaboration, au-delà du pur impact financier ?

J. Moreau : […]

 

Extrait du dossier « Start-up et grandes entreprises : compétition ou coopération ? » paru dans Reflets #122. Pour accéder à l’intégralité des contenus du magazine Reflets ESSEC, cliquer ici

 

En savoir plus :

www.wearephenix.com

 

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