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Reflets #136 | Maud Harribey (M12) : L’éolien offshore a le vent en poupe

Interviews

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01.25.2021

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Dans Reflets #136, Maud Harribey (M12), responsable communication et conciliation de la BU France Renouvelables d’Engie, fait le point sur l’impact environnemental de l’éolien offshore. On vous offre son interview en version digitale… abonnez-vous pour lire tout Reflets !

Reflets Magazine : Où en est le secteur de l’éolien offshore aujourd’hui ?

Maud Harribey : Le secteur a connu de belles avancées cette année, avec l’installation du premier parc éolien en mer français, au large de Saint Nazaire, et le démarrage de la construction d’une usine de fabrication d’éoliennes en mer au Havre, par Siemens-Gamesa Renewables (SGRE).

RM : Quels sont les avantages de l’éolien offshore ?

M. Harribey : Le vent est plus fort et plus stable en mer, en l’absence d’obstacles naturels comme l’on peut rencontrer à terre. L’énergie est donc produite en plus grande quantité et de manière plus régulière. On estime ainsi qu’un parc éolien terrestre fonctionne en moyenne à 25 % de la puissance installée, contre 40 à 45 % pour un parc éolien en mer.

RM : Que répondez-vous à ceux qui questionnent l’impact environnemental de l’éolien offshore ? 

M. Harribey : En France, tout projet de parc éolien en mer (incluant le raccordement, la base d’exploitation et la base de maintenance) est soumis à une étude d’impact sur l’environnement (milieux physiques et naturels, mammifères marins, oiseaux et chiroptères, qualité de l’eau, paysage…) qui comprend un état des lieux initial, une évaluation des impacts, des mesures d’évitement, de réduction et de compensation (méthode ERC), ainsi qu’un suivi de ces mesures. Rappelons en outre que le premier parc éolien en mer en Europe a été construit en 1991 au Danemark ; nous avons donc 30 ans de retours d’expériences sur lesquels nous appuyer.

RM : Ces précautions suffisent-elles ?

M. Harribey : Chez Engie, nous allons plus loin : remplacement des anodes sacrificielles sur les fondations par des anodes à courant imposé, sans rejet de métaux dans la mer ; rehausse des mâts de 15 mètres, au-dessus de la hauteur de vol de la plupart des oiseaux marins, pour réduire de 50 % le risque de collision ; arrêt du battage des pieux, lors de la construction, pendant la période de reproduction de certains mammifères marins…

RM : Comment l’éolien offshore va-t-il évoluer dans les années à venir ?

M. Harribey : La programmation pluriannuelle de l’énergie prévoit plusieurs appels d’offres en éolien flottant et éolien posé, notamment au large de la Normandie et de la Bretagne. Engie porte déjà plusieurs projets de parcs éoliens en mer : un premier au large du Golfe du Lion, dont les travaux devraient débuter à l’automne 2021, et deux autres en partenariat avec EDPR et Neoen Marine, au large de Dieppe et du Tréport pour l’un, des îles d’Yeu et de Noirmoutier pour l’autre, dont la construction est prévue pour 2022, pour une puissance totale d’environ 1GW. 


Propos recueillis par Louis Armengaud Wurmser (E10), responsable des contenus ESSEC Alumni

Extrait du dossier «La mer au secours de la terre » paru dans Reflets #136. Pour voir un preview, cliquer ici. Pour recevoir les prochains numéros de Reflets ESSEC Magazine, cliquer ici.

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