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Véronique Bourez (E85), marraine EWA Boost’ 2019 : « Pour réussir, il faut savoir s’entourer »

ESSEC Alumni News

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05.13.2019

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Véronique Bourez  (E85), présidente fondatrice de View Beyond, marraine la 5ème promotion d'EWA Boost', programme de mentoring des diplômées de l’ESSEC (inscriptions ouvertes jusqu'au 15 juin). Elle raconte son expérience de dirigeante qui s'engage pour l'égalité femmes-hommes.

ESSEC Alumni : Pourquoi vous paraît-il nécessaire de proposer un mentoring spécifique aux femmes ? 

Véronique Bourez : Le mentoring n’est pas réservé aux femmes ou aux hommes. Les questions que se posent les femmes sont aussi devenues celles des hommes : équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée, recherche de sens et d’utilité, flexibilité, mobilité, double carrière, parentalité… Parallèlement, les femmes se sont emparées de sujets traditionnellement plus « masculins » : revendications salariales, parcours de carrière, ambition… Il est vrai néanmoins que les femmes les abordent autrement, avec souvent plus de doutes, moins d’assertivité, plus de sensibilité. C’est cette différence qu’il faut reconnaître, afin d’apporter la bonne écoute et le bon accompagnement.

EA : Quelles sont les problématiques des mentees d’EWA Boost’ ?

V. Bourez : Les femmes diplômées de l’ESSEC s’engagent dans des parcours ou des projets professionnels ambitieux. Elles évoluent souvent dans des environnements encore très masculins, que ce soit dans les grandes entreprises ou dans le monde de l’entrepreneuriat. Elles veulent se réaliser, exercer leur autonomie. Elles arrivent souvent dans le programme EWA Boost’ avec des décisions à prendre. Ce faisant, elles ont déjà compris quelque chose de fondamental : pour réussir, il faut savoir s’entourer et se faire aider.

EA : Quelles réponses leur apporte le mentoring EWA Boost’ ?

V. Bourez : Le programme leur permet d’échanger avec des femmes et des hommes qui ont su faire des choix correspondant à leurs aspirations à chaque étape de leur vie. Ces discussions sont souvent éclairantes, inspirantes, voire rassurantes. Une des grandes valeurs du mentoring, c’est de prendre conscience que l’on est nombreux à se poser les mêmes questions ! Il s’agit d’une démarche de partage d’expérience, de challenge bienveillant et de prise de recul. Sachant qu’à la fin, toute décision de la mentee doit totalement lui appartenir. EWA Boost’ se veut résolument ouvert et peu normé. Chaque mentee en fait ce qu’elle veut. C’est à elle de définir et de valider avec son mentor ses objectifs et son besoin d’interaction. Les mentors pour leur part s’engagent simplement à se rendre disponibles pour un rendez vous toutes les 4 à 6 semaines en général. Et surtout à être très généreux dans leur écoute.

EA : Vous-même, quelle mentor êtes-vous ?

V. Bourez : Ayant passé 30 ans dans des grands groupes internationaux, mon expérience m’amène à être choisie par des mentees qui évoluent plutôt dans ce type d’environnement – car oui, les mentors sont choisis par les mentees dans ce programme ! Ceci étant, j’accompagne aussi des entrepreneurs à travers le Réseau Entreprendre et le Réseau Ashoka, et je m’aperçois que mon expérience de dirigeante d’entreprise leur est tout aussi profitable. À bon entendeur…

EA : Pourquoi avoir décidé de marrainer la promotion 2019 d'EWA Boost’ ? 

V. Bourez : Je participe à EWA Boost’ depuis sa création, il y a 4 ans. J’éprouve un grand plaisir à faire bouger les lignes avec Christine Malpart (E87), qui pilote le programme, et Hélène Lucien (M11), qui l’accompagne. Ce sont deux femmes formidables et engagées, pleines d’énergie positive, de bienveillance, de professionnalisme. Ces valeurs me plaisent, elles font partie de la culture ESSEC, et nous les recherchons également chez chaque mentor et chez chaque mentee. Porter plus loin encore cet état d’esprit, imaginer avec Christine et Hélène l’orientation à donner pour la suite, maximiser notre impact : voilà les objectifs que je me fixe en tant que marraine, pour poursuivre le chemin ouvert par Valérie Accary (E87), présidente de BBDO Paris & CLM BBDO, et Romain Guinier (E87), président d’Aigle, avant moi. Je compte notamment renforcer les échanges avec les autres mentors, pour partager ce que nous avons appris en accompagnant nos mentees, et réfléchir ensemble à ce qu’il nous paraît important de transformer ou de renforcer en conséquence dans nos propres comportements et entreprises.

EA : Avez-vous toujours été sensible aux problématiques de la réussite professionnelle au féminin ? 

V. Bourez : Cela fait plus de 15 ans que je m’investis sur le sujet de l’égalité et de la mixité femmes-hommes dans l’entreprise. Au début, peu d’entreprises reconnaissaient l’existence de la problématique. J’ai fait mes armes en la matière en rejoignant le Board du réseau Professional Women Network, et en m’impliquant notamment sur la question de la présence – ou plutôt de l’absence – des femmes dans les instances de gouvernance. À l’époque, la loi Coppé-Zimmerman n’existait pas. J’ai trouvé en Margaret Milan et Avivah Wittenberg, les deux fondatrices de ce réseau, des mentors formidables.

EA : Vous vous êtes aussi engagée pour l’égalité femmes-hommes pendant vos 13 années à la direction de Coca-Cola…

V. Bourez : J’ai eu la chance d’évoluer dans une entreprise qui avait mis ce sujet très tôt dans ses priorités. Il n’y a pas de secret : si ce n’est pas impulsé au plus haut niveau de la hiérarchie, rien ne bouge. Coca-Cola a ainsi été une des premières entreprises à créer un Global Women Leadership Council, instance placée sous la responsabilité directe du CEO, chargée de définir et de mettre en action la stratégie mondiale du groupe en matière de diversité et de mixité. J’ai eu la chance d’en faire partie de 2008 à 2012. En France, nous avons aussi été, après les États-Unis, le premier pays à lancer un réseau de femmes, en 2008. Depuis, ce réseau s’est ouvert aux hommes et a été dupliqué dans la plupart des pays européens.
Comme partout, il reste du chemin à parcourir pour retrouver autant de femmes que d’hommes aux plus hautes responsabilités opérationnelles, mais beaucoup de progrès ont été accomplis. Et c’est en accompagnant les femmes aux moments clés de leur carrière comme nous le faisons à travers le programme EWA Boost’ que nous y arriverons, tous ensemble.

EA : Selon vous, le fait d’être une femme a-t-il eu un impact sur votre carrière ?

V. Bourez : Je suis une fille, une épouse, une mère de trois garçons, et j’ai été, à tous ces titres, confrontée à tous les choix qui se posent quand on est une femme et qu’on veut tout mener de front… J’ai été énormément aidée par mon mari, qui a respecté ma soif d’autonomie et qui s’est formidablement investi dans son rôle de père. Et, comme je le dis souvent aux plus jeunes, il y a eu des phases différentes dans ma carrière, comme dans ma vie. Accepter que les parcours ne sont pas linéaires – et, par chance, ils le seront de moins en moins – aide souvent à prendre la bonne décision et à faire plus attention à soi. C’est là toute la philosophie d’EWA Boost’ !

 

Vous êtes diplômée de l’ESSEC et vous souhaitez bénéficier pendant un an de l’accompagnement d’un(e) mentor de haut niveau dans le cadre du programme EWA Boost’ ? Vous avez jusqu’au 15 juin pour postuler !

 

En savoir plus : 

www.ewaboost.wordpress.com

 

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