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Un mois, un Alumni engagé : Chantal Dardelet, “ Rendre le monde un peu meilleur ! ” Robert Baden-Powell

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Sustainable Business

11.09.2023

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De formation ingénieure à Centrale Lille, Chantal DARDELET a eu de multiples vies dont une consacrée à l’Essec. Après une expérience d’élue locale et un engagement dans le monde associatif, elle est devenue une entrepreneuse sociale dans l’éducation et a permis de donner sa chance à des dizaines de milliers d’étudiants de notre institution aux côtés de Thierry Sibieude puis au sein de Together Essec.

A la veille de l'évènement du Club Essec Sustainable du 5 Décembre où on vous attend nombreux :

 "ESG, mais où est passé le S?", nous recevons en préambule l'une des speakers de cette soirée 

 

Elle a accepté de répondre avec sa générosité et son expertsie à nos 5 questions habituelles.

 

E.S.B. : Quel est ton parcours et qu'est ce qui t'a amené à t'intéresser au sujet de la RSE ?                       

CD : « Ingénieure par « accident », issue d’un environnement modeste, j’ai poursuivi des études d’ingénieure car pas assez douée pour travailler à la ferme. Cette période qui a pris la forme de « non-parcours » a fait écho à ce que j’ai observé ensuite chez ces jeunes, qui à l’âge du lycée se retrouvent à ne pas savoir vers quoi s’orienter par faute de méthode pour créer leur parcours. 

Avec Thierry Sibieude, à la création de la Chaire ESS et alors élue locale, j’étais convaincue qu’il fallait travailler sur l’excellence individuelle en expliquant à chacun commun trouver sa voie, éviter la déshérence et s’autoriser à développer le meilleur de lui-même. J’ai eu le sentiment d’une forme de gâchis de talent par manque de connaissance des bonnes méthodes, une forme de discrimination ou de biais cognitifs. J’ai vu dans la RSE l’opportunité d’intégrer toutes et tous dans le monde de l’entreprise en y apportant une diversité de qualités ».

 

E.S.B. : La RSE, concrètement dans ta vie ?                 

CD : « J’ai longtemps fait de la RSE sans le savoir pour avoir été élevée dans la sobriété quotidienne. Aujourd’hui, à travers « Together » et mon travail de réflexion de 5 années je suis passée de l’intuition à l’intégration de l’urgence d’agir. Me préservant de l’anxiété liée au sujet, j’ai poursuivi mon engagement sur les parties S pleinement consciente de l’enjeu et du défi avec le S comme Solution. 

« Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m'enrichis » - Saint Exupéry ; cette apocryphe, je me la suis faite mienne : par la différence, il est possible de devenir meilleur. Aujourd’hui, je la développe dans la fresque de la diversité car le traitement correct du S est une priorité pour résoudre l’enjeu du E. »

 

E.S.B. : Comment définis-tu la RSE ?             

CD : " La RSE est le plus beau programme politique publique qui soit ; on y trouve les piliers d’un vivre ensemble désirable :

- le partage des richesses 

- la capacité de rendre ce que nous prête la planète 

- la recherche d’un point d’équilibre où l’humain est le projet comme une évidence dans l’entreprise, le territoire et la société. 

Enfin, c’est aussi un vecteur de sens pour aider à trouver des talents. »


E.S.B : Comment peut-elle être utile au business ?

CD : "La première chose est qu’on vit une époque d’opportunités et d’inventions pour avoir un futur désirable. C’est aussi l’opportunité de prendre le lead quel que soit le secteur où la créativité donnera un avantage concurrentiel.

Prendre le pas sur une forme de sobriété, c’est aussi un avantage économique par les économies d’énergie, des réductions des charges et dans son continuum, la protection des outils de travail. 

Une diversité bien managée donne des opportunités de productivité avec, je le consens un coût initial humain, psychologique pour dépasser les a priori et pour permettre la fidélisation, mais aussi un coût économique pour changer le paradigme ; au long court, c’est aussi le meilleur des retours sur investissement. Toutes les études le prouvent. Ce ne sont que des opportunités : se réinventer avec des produits centrés sur la transition, sans besoin d’une disruption fondamentale mais plutôt un retour à la raison et au sens donné à la vie. »


E.S.B : Que voudrais-tu dire aux Alumni ESSEC du Club et autres ?


CD : " Agissez ! Il y a urgence à agir en lien avec les opportunités décrites précédemment. Compte tenu des spécificités de l’Ecole et des enjeux, les Alumni ESSEC aujourd’hui en poste doivent être des percusseurs audacieux pour mettre en place les changements. 

A chacun je dis : n’hésitez pas à vous former et soyez prêts à vous indigner. Les Alumni ESSEC ont des talents qu’ils ne peuvent plus ignorer. La réussite reste individuelle mais pas que : elle est bien collective. 

Dans vos entreprises, comprendre ce besoin de transformation, c’est s’assurer que son entreprise saura rester compétitive. 

Enfin, il y a un 3 e étage : faites corps avec la société pour le futur. L’école du « nous » est un mouvement collectif basé sur une pensée globale intégrant chacun et chaque entreprise dans le monde où il existe.

L’ESSEC par son ADN doit permettre de s’engager de manière naturelle pour encourager le changement ici et ailleurs. »

 



 

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