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Julien Lahmi (E00), directeur artistique du Mashup Film Festival : « Le mashup est une révolution cinématographique »

Interviews

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12/02/2018

Le réalisateur Julien Lahmi (E00) organise l’édition 2018 du Mashup Film Festival, qui aura lieu du 15 mars au 15 avril. L’occasion de découvrir – et de soutenir – le cinéma mashup, courant artistique en pleine explosion.

ESSEC Alumni : Quel est le principe du cinéma mash-up ? 

Julien Lahmi : Techniquement, il s’agit de créer des œuvres audiovisuelles à partir d’images et de sons préexistants glanés principalement sur Internet. Le cinéma mashup est l’art du sampling audiovisuel, la rencontre du cinéma et du web, la punk attitude qui s’empare de la pop culture.

EA : Et quelle est la vocation du Mashup Film Festival ? 

J. Lahmi : Le mashup constitue l’un des domaines de création audiovisuelle les plus prolifiques du moment, et l’un des plus regardés en ligne. Pourtant, notre festival est le seul au monde consacré à cette révolution du langage cinématographique, à la fois avant-gardiste et populaire.
Notre objectif premier : amener les cinéphiles et les numéricophiles à mieux comprendre ces créations issues d’Internet, en les partageant en salle, sur grand écran, et en organisant en parallèle des projections des conférences participatives, des ateliers de création et des spectacles de danse, théâtre et musique construits sur le même principe du collage.

EA : Comment cet événement a-t-il évolué depuis sa première édition en 2011 ? 

J. Lahmi : La première édition a eu lieu au Forum des Images à Paris. Désormais, le Festival se déploie dans une trentaine de lieux en France et à l’étranger, et sur une période d’un mois, du 15 mars au 19 avril.
Au début, le mashup était avant davantage reconnu sur les réseaux sociaux et dans les milieux de l’art contemporain – par exemple le mashup The Clock de l’artiste Christian Marclay a été exposé au Centre Pompidou de Paris. Aujourd’hui, le milieu du cinéma s’y intéresse enfin : notre principal partenaire est le Centre National de la Cinématographie.
Il y a 10 ans, les mashupeurs étaient encore considérés comme de vilains pirates voleurs d’images. Désormais, ils font des masterclass à Bogota et à la BBC !

EA : Que nous réserve l’édition 2018 ? 

J. Lahmi : La chaîne Arte nous rejoint pour la première fois et médiatisera le festival à l’antenne dans sa pastille « Coup de cœur ». Davantage de lieux vibreront mashup – à Paris, avec notamment le Cabaret Sauvage et l’ancien Grand Écran Gaumont Italie, mais aussi dans des régions nouvellement converties, comme la région Rhônes-Alpes, et à l’étranger, avec plein de nouvelles institutions en Europe et en Amérique Latine.
Côté programmation, les petits nouveaux s’appellent Nippon Mix et Série Mashup ou encore Ciné Scanner et Variation Erotica. Nous avons également élargi notre offre pour le jeune public.
Enfin, nous avons mis l’accent cette année sur les ponts qui existent entre création mashup et préservation du patrimoine. Ainsi, nous avons lancé un appel à création de films mashups à partir d’archives mises à disposition par le CNC et Europeana. Et certaines soirées de projections coupleront un court-métrage mashup avec un long métrage de patrimoine, en partenariat avec La Cinétek créée par Cédric Klapisch, Pascale Ferran et Laurent Cantet.

EA : Comment les ESSEC peuvent-ils soutenir le projet ? 

J. Lahmi : Si certains souhaitent associer l’image de leur entreprise à des événements festifs, nous cherchons des sponsors privés, que ce soit pour un partenariat de communication, pour un apport financier ou pour des produits à offrir à notre public jeune, geek, connecté et culturophile – par le biais de jeux concours ou de quizz ciné par exemple, ou sous la forme de goodies à consommer lors de nos soirées phares comme les cérémonies d’ouverture et de fermeture.
Par ailleurs, le festival étant en pleine expansion, nous recherchons des personnes motivées et compétentes pour agrandir notre équipe dans un avenir proche… N’hésitez pas à me contacter !

 

Propos recueillis par Louis Armengaud Wurmser (E11)

 

En savoir plus : 

www.mashup-film-festival.com

 

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