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Brice de Margerie (E00), chef d’orchestration

Interviews

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14/12/2016

De la musique au numérique, en passant par le coaching d’équipes, Brice de Margerie (E00) compose une partition unique – et harmonique.

Au premier abord, Brice de Margerie emprunte la voie classique : au terme d’un apprentissage chez IBM, il co-fonde avec un de ses collègues un cabinet de coaching en analyse stratégique. Cependant les séminaires qu’il organise trahissent déjà une inclination à sortir des sentiers battus : « Je me souviens de chasses à l’homme et de sessions d’enregistrement durant lesquelles les participants devaient échanger leurs voix… »

C’est que Brice de Margerie s’y connaît en travail du son : la musique occupe tout son temps libre. Il se produit à Bourges avec le groupe de rock Ernest, s’essaye à l’abstract hip hop sous le nom de Sikim avec le saxophoniste Michel Goldberg et le trompettiste Antoine Illouz au Nouveau Casino, expérimente le punk avec Ronpornoshow et l’electrojazz avec Projet Thatum… Une passion telle qu’au bout de 5 ans d’activité professionnelle, il finit par tout arrêter pour intégrer le Conservatoire.

La clé des chants

Son diplôme en poche, Brice de Margerie s’affirme en tant qu’artiste. Il s’adjoint les services du chanteur Thomas Cerisola ainsi que du batteur de Daho et Cali et embauche les musiciens de l’Orchestre national d’Île de France pour In Graceland, tout en créant des bandes originales, notamment pour le producteur Jean-Christophe Reymond (E99), pour la pièce de théâtre Judith de Béatrice Picard (E00), pour Histoire à chuchoter de Maxime Donzel, sélectionné au Festival de la musique de films à Aubagne, ou encore pour les interviews chorégraphiées du documentaire La Cité de la danse avec Thierry Teston.

Changement de ton

Malgré ses accomplissements, Brice de Margerie ressent un manque : « Composer est un exercice d’ermite. » Il renoue avec l’accompagnement d’équipe – mais sans renier son bagage de musicien : « Qu’on anime une session ou qu’on donne un concert, on s’efforce de faire vivre une expérience à un public. Cela passe par des techniques similaires. » Autre recoupement : « Quand on est en panne dans l’écriture d’une chanson, on change un élément au timbre ou à l’orchestration, sans toucher au reste. On peut appliquer la même méthode pour stimuler la créativité au sein d’une entreprise. »  

Cette transversalité est devenue le maître mot de Brice de Margerie, comme en témoigne son initiative Talent social : « Nous aidons nos clients à prendre conscience de leurs talents, puis nous les encourageons à témoigner de leurs réussites sur la plateforme Jour de gloire. En accélérant la circulation des expériences, on fait gagner du temps de formation et de réflexion à tout le monde. Objectif à terme : développer un Wikipédia des comportements où un instituteur américain pourra s’inspirer d’un policier asiatique ou d’une sage femme parisienne. » Ou comment appliquer aux pratiques managériales les valeurs de l’ère numérique : « Talent social, c’est l’esprit hacker – la logique de l’open source. Quel que soit le métier, on a tous des codes à partager. »...

 

En savoir plus :

www.talentsocial.fr

 

Propos recueillis par Louis Armengaud Wurmser (E11). Article paru dans le n°113 de Reflets ESSEC Magazine. Pour s'abonner, cliquer ici.

 

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