Clément Boxebeld (E14), fondateur d’Oldyssey : « Les seniors sont l’affaire de tous »
Dans Reflets #128, Clément Boxebeld (E14), fondateur du média Oldyssey, fait part de ses constats après plusieurs années de reportages sur la place des seniors dans le monde. On vous met un extrait de son interview en accès libre… abonnez-vous pour lire le reste du numéro !
ESSEC Alumni : Pourquoi avoir lancé Oldyssey ?
Clément Boxebeld : En 2030, 30 % de la population européenne aura plus de 60 ans. Nous avons voulu prendre le contrepied des discours ambiants alarmistes sur le sujet en donnant la parole aux premiers concernés : les vieux – un qualificatif qui, dans notre bouche, n’a rien de péjoratif, et que l'on compte bien réhabiliter auprès de tous. Nous sommes donc allés à leur rencontre, en commençant par un tour du monde en 2017, avec une question en fil conducteur : comment sont considérés les vieux dans d'autres cultures ?
EA : Quelles destinations avez-vous explorées ?
C. Boxebeld : Nous avons parcouru le Japon, la Chine, l’Inde, le Brésil, la Colombie, les États-Unis, le Canada, le Sénégal, l’Afrique du Sud et l’Europe, à la recherche des meilleures réponses aux défis de la transition démographique. Le résultat, c’est une quarantaine de vidéos, portraits de personnes âgées et reportages sur des initiatives permettant de mieux les inclure, à découvrir sur le site d’Oldyssey et sur Facebook.
EA : Comment votre projet a-t-il été reçu par le public ?
C. Boxebeld : Le défi était de taille : nous voulions rendre passionnant un sujet répulsif pour beaucoup. Résultat : nos vidéos les plus virales atteignent des centaines de milliers de vues, et ont été reprises des dizaines de fois par les grands médias. 12 500 personnes sont abonnées à la page Facebook et notre approche est suivie et reconnue par les experts, décideurs et acteurs de la silver économie. Et l’enthousiasme autour du projet ne cesse de grandir.
EA : Comment surfez-vous sur ce succès ?
C. Boxebeld : Nous écrivons actuellement un livre qui paraîtra en octobre aux éditions du Seuil, et nous préparons un tour de France à la découverte des initiatives hexagonales les plus inspirantes dans le domaine. Par ailleurs, financièrement, nous avons réussi à nous entourer de partenaires privés et publics qui comptent dans le secteur.
EA : Quel constat faites-vous sur la prise en charge de la vieillesse dans le monde ?
C. Boxebeld : Les pays dont la transition démographique est déjà très avancée (Japon, États-Unis, Europe) ont un modèle social qui garantit pour la plupart une prise en charge médicale et un minimum de ressources pour vivre décemment sans recourir au travail – mais souvent au prix de l’isolement social des personnes concernées, mises à la marge car considérées comme improductives, le vieillissement restant perçu comme un déclin.
Dans les régions moins développées, la transition démographique débute à peine mais s’annonce fulgurante. Pour l’heure, les vieux doivent souvent se débrouiller, continuer à travailler pour survivre, s’entraider. Cependant, paradoxalement, on les sent majoritairement mieux intégrés dans la société, leur expérience y est davantage valorisée ; ils sont écoutés et restent influents dans les prises de décisions collectives.
EA : La France gagnerait-elle à s’inspirer de l’étranger sur ces questions ?
C. Boxebeld : […]
Propos recueillis par Louis Armengaud Wurmser (E10), responsable des contenus ESSEC Alumni
Paru dans le dossier « Silver économie : vers un âge d’or des seniors ?» de Reflets #128. Pour accéder à l’intégralité des contenus de Reflets ESSEC Magazine, cliquez ici.
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