La Quatrième Roue du Carrosse se connecte avec les ESSEC de la tech à San Francisco
Soutenus par la Fondation ESSEC et par ESSEC Alumni dans le cadre de l'adhésion à vie, les 3 étudiants de La Quatrième Roue du Carrosse parcourent la Côte ouest américaine en Rosalie depuis le mois d’avril. Objectif : rencontrer et interviewer les alumni de la région. Bilan de leur passage à San Francisco.
On n’en doutait pas, et La Quatrième Roue du Carrosse en a eu la confirmation : San Francisco est bel et bien la capitale mondiale de la tech. Tous les alumni interviewés par Alexandre Malfoy, Jean-Baptiste Martinon et Thomas Noslier travaillent dans le secteur. Philippine Augé (E17) effectue un VIE chez Valeo. « Avant j’étais au siège, maintenant je me retrouve dans un centre de recherches, au milieu d’ingénieurs qui bricolent sur des voitures. Moi, je m’occupe de la communication. Je vais à la rencontre des médias et de l’écosystème local pour développer notre image de marque sur la Côte Ouest. » Mais les diplômés d’école de commerce ne sont pas cantonnés aux fonctions marketing dans la tech. Yacine Achiakh (E15) est ainsi Senior Product Manager chez Criteo. « C’est intéressant d’apporter une vision marché à ces métiers. Et ce n’est pas si difficile de se former. Le code n’est pas réservé aux geeks. » David Lissavalid (E15), qui exerce également chez Criteo en tant que Data Analyst, confirme : « J’ai dû me former au SQL, mais c’est très facile. Et on bénéficie de nombreux programmes en interne pour monter en compétences. Par exemple en ce moment on nous initie à Python. » Corentin Flajoliet (E14) dit lui aussi avoir appris à coder « sur le tas » pour un poste similaire chez Turo, équivalent américain de Drivy et de Blablacar qui compte 5 millions de conducteurs et 250 000 véhicules inscrits sur sa plateforme. « Et la courbe est exponentielle. »
Car à San Francisco, l’esprit start-up est consubstantiel à l’écosystème tech. Pénélope Romand-Monnier (E17), associée au sein du fonds d’investissement Hardware Club spécialisé dans les projets d’objets électroniques grand public, rappelle : « Il y a une véritable culture de l’entrepreneuriat à San Francisco, qui a émergé dans les années 70. Ça fait plus de 50 ans d’expérience ! » Un environnement porteur donc, qui a réussi à Cécile Schmollgruber (E12), également diplômée de Polytechnique. Celle-ci s’est installée sur la Côte Ouest pour accélérer le développement de Stereolabs, entreprise qu’elle a co-fondée et qui conçoit des caméras 3D. Pari réussi : « Notre technologie a notamment été utilisée par James Cameron pour Avatar 2, et trouve de nombreuses applications prometteuses dans la sécurité, l’intelligence artificielle et les véhicules autonomes. » Même dans les grands groupes, on travaille en mode start-up. En témoigne Anaïs Lambrou (E11), qui fait du business development pour EDF Renewables. « En Californie, le solaire est maître grâce à une politique fiscale très incitative. Au point que le secteur commence à faire face à un problème de surproduction, qui tire les prix vers le bas, et par là menace la rentabilité. Il y a donc beaucoup d’inconnues, et un fort besoin d’innovation – ce qui nourrit une ambiance très start-up. »
Cette frénésie reste cependant cantonnée à la sphère professionnelle. Car San Francisco, malgré son statut de hub technologique international et sa croissance fulgurante, a su garder son calme. Comme le résume Yacine Achiakh : « Le dynamisme de la ville est surtout économique… » Philippine Augé a été surprise : « Je pensais m’installer dans le New York de la Côte Ouest mais en fait les happy hours durent de 16 h à 18 h et les restaurants ne te servent plus après 21 h. En revanche la nature est à deux pas, je n’ai jamais fait autant de randonnées. » Corentin Flajoliet apprécie lui aussi la proximité avec la montagne, les parcs naturels, et surtout la mer. « Je surfe beaucoup. Même s’il faut faire attention : l’eau est froide et infestée de requins blancs. J’ai déjà vu un aileron passer à 100 mètres de moi… » Autre réserve : le coût de la vie. David Lissavalid détaille : « On est bien payés, mais les prix sont monstrueux. Il faut compter 2200 dollars pour une chambre dans une colocation – ou 8 dollars pour une crêpe au Nutella est à 8 dollars. Au final, j’ai à peu près le même pouvoir d’achat qu’à Paris. »
Mais la comparaison s’arrête là. Car les mentalités, elles, n’ont rien à voir avec celles de la capitale française. Yacine Achiakh s’étonne encore : « Personne ne te juge. Tu peux arriver en jogging dans une boîte de nuit ou le visage tatoué dans un restaurant étoilé sans que cela pose problème. » Autre différence, pointée par Anaïs Lambrou : « Les jours de travail sont nettement moins longs. À 17 heures, tout le monde est parti du bureau. Cela compense le nombre réduit de jours de vacances, et au final, je trouve le rythme de vie plus équilibré. » On comprend pourquoi les ESSEC sont si nombreux à avoir pris la route de l’Ouest.
Alexandre Malfoy, Jean-Baptiste Martinon et Thomas Noslier sont en 4ème année du programme Grande École de l’ESSEC.
Passionné de sport et de voyages, Alexandre Malfoy a notamment passé 2 mois au Vietnam pour une mission humanitaire avec l’association ESSEC Tuonglaï, puis 4 mois à New York pour un stage dans une start-up. Il vient d’achever un contrat d’apprentissage chez Décathlon, où il continuera en CDI à partir de septembre prochain.
Comme Alexandre, Jean-Baptiste Martinon termine l’ESSEC cet été et est parti deux mois au Vietnam avec Tuonglaï en fin de 1ère année. Intéressé par l’hôtellerie-restauration, il a effectué un stage dans la chaîne hôtelière Sandals en Jamaïque, puis un apprentissage à la Compagnie de Phalsbourg au sein de l’équipe hôtellerie. Parallèlement, il a monté avec quelques amis une association autour du monde du Solex. Sportif, il essaie de relever un défi physique par an.
Thomas Noslier a effectué trois stages, le premier en conseil financier, le second en fonds de capital-investissement et le dernier chez Lazada à Singapour pendant 6 mois. Sportif passionné, il a effectué son collège et son lycée en section sportive et se dédie désormais à la voile, au VTT et à la randonnée.
Depuis la rentrée 2017, les étudiants deviennent adhérents à vie d’ESSEC Alumni dès leur scolarité. Ils versent un forfait unique inclus à leurs frais de scolarité, et bénéficient des services de l’association et d’un accès au réseau des diplômés pendant leur cursus puis tout au long de leur parcours professionnel. Un système qui rapproche les jeunes générations d’ESSEC Alumni et qui renforce le continuum entre élèves et diplômés de l’ESSEC.
Dans ce cadre, ESSEC Alumni a décidé de soutenir chaque année un projet étudiant, sélectionné après une séance de pitch selon les critères suivants :
1. La pertinence et la cohérence de la présence d'ESSEC Alumni dans le projet
2. Le recours à des outils de communication concrets, quantifiables et exploitables par ESSEC Alumni
3. L’adéquation du projet avec les valeurs clés d’ESSEC Alumni : esprit pionnier, excellence, diversité, humanisme
4. Si possible, la mise en pratique d’une démarche réseau dans le cadre du projet
À la clé : une dotation de 4000 €, un accompagnement opérationnel et un soutien de communication.
En savoir plus :
www.laquatriemeroueducarrosse.com
Illustration : Thomas Noslier, Alexandre Malfoy et Jean-Baptiste Martinon à San Francisco
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